Deux ans après son huitième de finale Porte d’Auteuil, Pauline Parmentier disputera le troisième tour ! Un parcours intéressant qui confirme une excellente première partie de saison. En conférence de presse, la Nordiste en a profité pour réagir aux différentes polémiques concernant le manque de visibilité du tennis féminin et son absence de la Une du quotidien aux côtés des autres Tricolores. Le tout avec le sourire qui la caractérise.
Pauline, c’est une qualification sans trop laisser d’énergie. Une bonne nouvelle ?
« J’ai fait un match très solide et sérieux. Je suis satisfaite de m’en être sortie en deux sets sans passer trop de temps sur le court car après mon premier tour, j’ai fini tard donc coucher tard, comme ce fut le cas pour le double hier soir (lire ce mercredi). Je me suis réveillée légèrement en dedans. Maintenant j’ai une journée pour préparer ma prochaine rencontre. »
Vous vous sentez vraiment bien à Roland Garros ?
« Je me sens vraiment bien ici (sourire) ! Depuis mon parcours il y a deux ans (2014), je peux dire que j’ai eu mon beau Roland Garros dans ma carrière. Depuis, j’aborde le tournoi différemment avec moins stress et moins d’attente. Je me sens un peu plus sereine et je profite de tous les moments sur le court car je sais les émotions que cela peut procurer. »
Au prochain tour, c’est Timea Bacsinszky, demi‐finaliste l’année dernière…
« Timea est une superbe joueuse. Elle est ultra régulière et gagne beaucoup de matchs contre des joueuses bien classées. Le match s’annonce intéressant et je suis contente d’affronter une telle joueuse. C’est génial de pouvoir se confronter à ce qui se fait de mieux. »
Depuis plusieurs semaines, il y a différentes polémiques sur le manque de visibilité du tennis féminin…
« Le tennis féminin souffre pas mal des critiques de la presse. On a la sensation de ne pas trop exister. On sait très bien que le tennis masculin fait rêver avec des joueurs incroyables. On se fait également critiquer sur la parité. Ce n’est pas évident. On se bat. On aimerait avoir un peu plus de visibilité dans la presse ou les médias. C’est un constat général. Sur 45 minutes d’émission, il y a 40 minutes sur le tennis masculin et le reste pour les femmes. C’est frustrant même si on comprend parfaitement que l’on ne peut pas lutter avec le sport masculin. Maintenant, il y a aussi de très belles histoires dans le sport féminin. Je pense que l’on mérite d’exister un peu plus. »
Avec cette qualification, vous allez avoir le droit à votre Une sur le quotidien !
« Il est vrai que j’ai réagi ce matin (lire ce jeudi) à la Une du quotidien. Je ne suis pas énervée, il n’y a aucun souci. Ça m’a juste fait sourire. On nous demande de jouer le jeu avec la presse, il faut que l’inverse se fasse (sourire). J’espère juste qu’il n’y aura pas de malaise par rapport à ça car c’était simplement pour rigoler. »
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le jeudi 26 mai 2016 à 17:12