Rafael Nadal vient de réaliser la meilleure saison de sa carrière. L’immense champion qu’il est nous a laissé des clefs, tout au long de cette année, pour comprendre comment il a construit sa formidable réussite. Retour en images et citations sur 2010 façon Rafa.
« Chaque match est très important pour moi. Chaque victoire me donne un peu plus de confiance. » Après sa victoire sur David Nalbandian, 6–7(8) 6–2 6–2, au deuxième tour du Masters 1000 de Miami.
« Chacun cherche à faire ce qui est le mieux pour lui. Personnellement, je préfère me reposer pour pouvoir être au maximum dans tous mes matches, c’est la seule façon de gagner. » Au moment d’annoncer son forfait pour le tournoi de Barcelone.
« C’est un grand moment. Ce qui s’est passé, cette semaine, ça n’est pas normal. Quand je regarde les scores, je me dis que c’est trop. C’est irréel. » Après son titre à Monte‐Carlo, où il balaie Fernando Verdasco en finale, 6–0 6–1, et où il ne laisse que 14 jeux en route.
« S’il vous plait, ne me comparez pas à Roger. Lui a perdu vraiment peu de matches dans sa carrière. [Avant de perdre contre Gulbis], il a rarement eu de défaites inattendues et jamais contre des gars hors du top 10 ou du top 5. [Moi], je fais de mon mieux mais je sais que je vais finir par perdre. Demain, peut‐être… Mais je n’espère pas. Je fais juste de mon mieux. » A Rome, après son premier tour victorieux contre Philipp Kohlschreiber.
« Si, à presque 24 ans, je n’avais pas de motivation, j’aurais un problème. J’aime jouer au tennis, j’aime la compétition. Ma motivation quotidienne est de vivre des matches comme celui d’aujourd’hui ou comme celui de demain. Je veux me surpasser, être plus fort que moi‐même. » Après sa victoire sur Nicolas Almagro, 4–6 6–2 6–2, en demie, avant son match contre Roger Federer, au Masters 1000 de Madrid.
« Jamais vous ne m’entendrez dire que je suis favori. Le tennis est devenu très compétitif, les écarts se resserrent. Il y a de plus en plus de joueurs qui peuvent gagner. Pour preuve, ça faisait tout de même un an que Federer et moi ne nous étions pas affrontés. » A l’issue de sa victoire au tournoi de Madrid, face à Roger Federer en finale.
« Je ferai tout mon possible pour gagner à nouveau Roland Garros. Mais ce n’est pas une obsession. » Dans la semaine précédent Roland Garros.
« Je n’ai aucun problème relationnel avec Robin [Söderling]. C’est vrai qu’à Wimbledon 2007, c’était un peu tendu. Mais sa personnalité s’est améliorée au cours de cette dernière année (quelques rires dans l’assemblée) – non, je suis sérieux, je ne blague pas, il s’est vraiment amélioré ! Je suis heureux de le voir jouer à ce niveau, il est très impressionnant. […] Ce n’est pas une revanche. Je ne penserai pas à Robin, je penserai juste à jouer mon meilleur tennis. » A la veille de sa finale contre Robin Söderling, à Roland Garros.
« Du soleil, toujours du soleil ! Le soleil, c’est de l’énergie et je peux imprimer plus de lift. S’il fait plus humide, la balle est plus à plat et elle est plus lourde, demande à Roger… Mais ici on parle d ‘une finale de Roland Garros. Je ne vais pas commencer à me dire « oh la la la, il va faire beau, il va pleuvoir… » Moi, qu’il pleuve, qu’il fasse beau, qu’il neige, je jouerai mon meilleur tennis ! » A propos des conditions qu’il aimerait pour sa finale, à Roland Garros.
« J’ai réussi, j’y suis, j’ai gagné. Je pense avoir énormément de chance dans la vie pour avoir vécu tout ce que j’ai vécu à 24 ans. Jamais, dans mes meilleurs rêves, je n’aurais rêvé de vivre tout ce que la vie m’a donné, la joie de vivre. Merci, merci à la vie pour m’avoir gâté jusqu’ici ! » Après son cinquième titre à Roland Garros.
« Je m’amuse beaucoup sur herbe, car j’apprends de nouvelles choses. » Après sa victoire sur Marcos Daniel, au premier tour du Queen’s.
« C’est à Roger de défendre son titre. » Avant d’attaquer Wimbledon.
« Parfois, c’est juste de mettre un avertissement. Mais pas aujourd’hui. J’avoue que, dans le passé, Toni me parlait peut‐être trop. Quand ça arrivait, l’arbitre me le faisait d’abord savoir et, si ça continuait, alors je prenais un avertissement. Mais, aujourd’hui, de mon point de vue, c’était injuste. » A propos de l’avertissement pour coaching qu’il a reçu au troisième tour, à Wimbledon, face Philip Petzschner.
« C’est sûr, l’US Open est un objectif pour le reste de ma carrière. Mais, pour l’instant, c’est plage, pêche, golf, les amis, la fête… Tout ça, à Majorque ! » Après avoir été titré à Wimbledon.
« Jouer avec Novak, c’est une belle chose, l’idée m’enthousiasme. C’est l’un des joueurs les plus talentueux au monde et l’avoir, pour une fois, de mon côté du court sera une expérience très intéressante. » A propos de son association en double avec Novak Djokovic au Masters 1000 du Canada.
« Vraiment ? S’il veut, je lui achète le billet (d’avion) ! » A propos de Gilles Simon, jeune papa pressé de retrouver femme et enfant, qu’il doit rencontrer au troisième tour de l’US Open.
« C’est un plaisir d’être en finale ici, mais ce n’est pas un rêve. Tout simplement parce que le rêve, c’est de la gagner. » Après sa qualification pour la finale de l’US Open.
« Félicitations, Novak, tu as fait un super tournoi. Tu gagneras un jour ici. Tu as une superbe attitude sur le court et c’est un bel exemple pour les jeunes. Vous savez, ce qui m’arrive, c’est plus que ce que j’avais rêvé. Etre en finale, c’était exceptionnel. Alors tenir le trophée… » A l’issue de sa victoire sur Novak Djokovic, en finale de l’US Open, 6–4 5–7 6–4 6–2.
« Je ne sais pas d’où ça vient. De l’entraînement, je pense : j’ai fait tout ce qui était possible et imaginable en termes d’entraînements depuis tout petit et ça m’a aidé à être si fort mentalement. » Sur sa force mentale et sa constance, en conférence de presse, après son titre à l’US Open.
« Je trouve stupide de chercher à savoir si je suis meilleur ou pas que Roger. Les titres disent qu’il est bien meilleur que moi : c’est la seule vérité pour l’instant et ça le sera toujours, je pense. Pour moi, Roger a toujours été un exemple, surtout par la façon dont il s’est amélioré considérablement à un moment donné de sa carrière. On ne peut que s’en inspirer. » A propos de Roger Federer, après son titre à l’US Open.
« C’est une défaite difficile à avaler. » Battu par Guillermo Garcia‐Lopez en demi‐finale du tournoi de Bangkok, 6–2 6–7(3) 3–6.
« C’était un match incroyable. Même si j’avais perdu, je serais rentré chez moi content d’avoir joué à un niveau aussi élevé pendant trois heures sur cette surface difficile pour moi. […] Aujourd’hui, j’ai joué l’un des plus beaux matches de ma carrière. […] Et je suis heureux de l’avoir joué face à un joueur de son calibre. » Après sa demi‐finale, à la Masters Cup, gagnée contre Andy Murray, 7–6(5) 3–6 7–6(6).
« Federer était injouable au premier set. Son niveau était très élevé, je ne peux que le féliciter. Je n’ai pas perdu la rencontre à cause de mon match face à Murray hier, non. J’ai perdu parce que je suis tombé contre un très bon Federer. »
Après la finale de la Masters Cup, perdue contre Roger Federer.
« Cette année, le bilan est positif, bien meilleur que ce que j’avais espéré. Mais on cherche toujours à avoir plus. » Son bilan de l’année 2010.
Publié le jeudi 16 décembre 2010 à 09:55