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Schiavone passe à la trappe

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Sensastion à Roland Garros : Francesca Schiavone est éliminée dès le troi­sième tour. L’Italienne s’in­cline, en trois manches, 3–6, 6–3, 8–6, contre Varvara Lepchenko, en un peu plus de trois heures de jeu. La victoire récente à Strasbourg n’a pas gommé toutes les diffi­cultés obser­vées par l’Italienne depuis le début de saison.

La fina­liste de l’an dernier est à terre. Une terre qui a tant donné à Francesca Schiavione ces dernières années, une terre qui n’a pas fait de cadeau à l’Italienne cette saison. La vain­queur de l’édi­tion 2010 s’in­cline en trois manches, contre Varvara Lepchenko, 3–6, 6–3, 8–6, après trois heures de combat, sous un soleil de plomb. Des condi­tions mal digé­rées par la Milanaise. Pourtant, l’Italienne était prévenue puis­qu’elle avait déjà rencontré son adver­saire du jour, à Madrid, cette saison pour, là aussi, une défaite en guise de conclusion. 

Toutefois, la 12ème mondial débute bien cette partie en rempor­tant le premier set 6–3. Malgré un niveau de jeu très moyen ‑les deux joueuses propo­sant un flori­lège de fautes directes, 15 chacune‐ Schiavone s’en sort grâce à un jeu plus agressif. Dans les deux autres manches, le niveau de jeu devient plus inté­res­sant, les échanges s’al­longent et Lepchenko fait parler sa puis­sance. Tout d’abord pour égaliser à une manche partout, 6–3, puis pour mener dans le dernier set. L’Américaine sert même pour le match à 5–4. Dépassée, Francesca n’ar­rive pas à contrer la gifle gauche de Lepchenko. Dos au mur, l’Italienne va pour­tant prolonger le spec­tacle, en brea­kant, puis en passant devant, 6–5. La fina­liste de l’an dernier a sans doute fait le plus dur. C’était sans compter sur la joueuse née à Tashkent qui a conscience d’avoir une réelle chance de rejoindre pour la première fois les huitièmes de finales d’un Grand Chelem. La moti­va­tion est plus forte du côté améri­cain et une dernière volée permet d’en­voyer Lepchenko au tour suivant. Le panneau affiche 8–6 dans le dernier round. Son jeu vers l’avant, ses prises de risque finissent par payer.

Une défaite au deuxième tour à Stuttgart, deux élimi­na­tions d’en­trée à Madrid et Rome, sans compter les contre perfor­mances du début de saison, le sacre à Strasbourg n’a pas encore gommé toutes les carences du jeu de Schiavone. On l’es­pé­rait mais l’Italienne n’a pas encore retrouvé le niveau de jeu qui l’a fait reine à Paris en 2010. Cette élimi­na­tion au troi­sième tour n’est pas telle­ment surpre­nante et son très bon jeu de jambes ne suffit pas face à deux joueuses puis­santes comme Lepchenko. Pour cette dernière, cette victoire est une vraie perfor­mance car l’Américaine, origi­naire d’Ouzbékistan, n’avait encore jamais passé deux tours en Grand Chelem. En huitièmes de finales, Lepchenko affron­tera Kvitova.