AccueilSH - Tsonga : "Mettre mon empreinte sur le circuit"

SH – Tsonga : « Mettre mon empreinte sur le circuit »

-

Jo, c’est un vrai soula­ge­ment d’avoir gagné ici ?
C’est impor­tant. C’est ma première victoire ici. J’ai joué Julien, contre qui je n’avais pas été très bon la dernière fois, et ce coup‐ci, tout était un peu réuni. C’était le Central, l’une des premières fois où je me sens bien à Roland Garros. C’est un soula­ge­ment, et ça m’en­cou­rage à conti­nuer sur cette voie. Cela me prouve que j’ai fait de bons choix dernièrements.

Les condi­tions n’étaient pas forcé­ment évidentes…
Malgré tout ça, c’était un grand moment. Pour moi, c’est une victoire qui compte. C’est impor­tant de déblo­quer le compteur
aujourd’hui. Tout était un peu réuni pour que ce soit très dur pour moi : il y avait beau­coup de vent, l’ad­ver­saire m’avait déjà battu plusieurs fois…

On t’a senti un peu énervé, frustré sur le terrain par instants…
Oui… Un peu frustré… Beaucoup même ! Mais je dirais que j’étais plus frustré par l’ex­té­rieur, le vent etc, plutôt que par mon jeu en lui même. A chaque sortie, je suis de mieux en mieux. A tous ceux qui sont blasés et qui pensent que je ne peux pas mieux jouer, je veux leur prouver que j’en suis capable.

L’émotion était‐elle parti­cu­lière aujourdh’ui ?
Oui. Car j’ar­ri­vais pour la première fois en tant que favori sur ce Court Central. J’avais envie de bien faire, cela me tenait à coeur. Mais c’est vrai que j’étais très tendu tout au long du match. D’ailleurs… Je suis toujours tendu, ce n’est pas encore redes­cendu ! ça descendra peut‐être dans quelques heures… (sourire)

La « tson­ga­mania » est toujours présente…
J’ai l’im­pres­sion de marquer les esprit, car sur les événe­ments impor­tants, je réponds toujours présent. C’est impor­tant de mettre mon empreinte sur le circuit. J’ai envie de dire « Il faut compter sur moi ».

Quelle fut ta première pensée après la balle de match ?
« Ouf ! » Je sors de là et, malgré les frus­tra­tions qui m’ont couté beau­coup d’énergie sur le terrain, je peux courir encore deux, trois heures (sourire)…

Tu as changé de raquette ?
C’est toujours une raquette Wilson. Je manquais un peu de longueur. Là, j’ai une raquette qui me convient un peu mieux sur cette surface. Cela fait main­te­nant deux, trois semaines que j’ai changé, vrai­ment dans le but d’op­ti­miser mon jeu sur terre battue, mas ce n’est pas dit que je reste tout le temps avec celle‐là, on verra.

Pourquoi être venu en confé­rence de presse… Avec une cravate ?
C’est pour vous… Mais aussi pour moi (sourire). C’est ma première victoire ici, je la fête comme ça ! Dans les autres sports, quand on vient en conf de presse, il y a un dress code. Nous avons des tour­nois magni­fiques, et c’est bien de montrer que l’on peut avoir une certaine éthique. Au départ, je voulais venir en smocking, et mon équi­pe­men­tier a tenu a ce qu’il y ait ce qu’il faut en confé­rence de presse… J’ai trouvé la parade et j’en suis bien content!! (sourire)

En cas de victoire au 2ème tour, tu sors le noeud pap’?
Si je gagne à nouveau… Je mets ce que vous voulez ! Mais pas le string léopard (rires)

Peux‐tu nous dire quelques mots sur ton prochain adver­saire, l’Argentin Juan Monaco ?
C’est un joueur redou­table, dur à manoeu­vrer. Il court très bien, a de très bonnes jambes. Ce sera diffi­cile, mais j’ai un avan­tage psycho­lo­gique sur lui, car en Australie, même si je n’étais pas très bien, j’avais réussi à le faire déjouer. Je pense et j’es­père pouvoir le gêner de la même façon ici, à Paris.

Ce match est‐il celui qui est le plus satis­fai­sant pour toi sur cette surface ?
Ce n’est pas le match dont je suis le plus content. Ces trois derniers matches, à Dusseldorf, (même si vous n’étiez pas très nombreux pour voir ça), j’ai très bien joué. C’est ce qui me pousse à croire que je peux faire quelque chose ici.

En direct de Roland Garros