AccueilSharapova met Paris à ses pieds !

Sharapova met Paris à ses pieds !

-

Maria Sharapova est une cham­pionne stra­to­sphé­rique ! Au terme d’un match abso­lu­ment incroyable, comme on en n’avait plus vu depuis des lustres en finale d’un Grand Chelem, la Russe finit par s’im­poser 6–4 6–7(5) 6–4 face à Simona Halep et remporte ainsi cette édition 2014 de Roland Garros. Fantastique.

A couper le souffle. Tout simple­ment à couper le souffle. Cette finale entre Maria Sharapova et Simona Halep risque de rester très long­temps dans les mémoires, tant les actrices auront su donner jusqu’aux tréfonds de leur âme pour nous livrer une rencontre histo­rique. Il faut se rendre compte : 3h02 de jeu. Trois manches. Un nombre incal­cu­lable de breaks et de débreaks. Une niveau de jeu mons­trueux, presque animal. Une place dans l’his­toire comme étant la deuxième finale la plus longue de l’Histoire à Roland Garros derrière celle oppo­sant Arantxa Sanchez à Steffi Graf en 1996. Oui, cette rencontre a tout pour rester dans les mémoires. Et pour­tant, qu’est‐ce qui la prédis­po­sait à figurer telle quelle dans notre esprit avant qu’elle ne se déroule ? Peut‐être pas grand chose.

Une favo­rite, une outsider, mais un seul match

Ah, ce n’est pas très, très original, c’est sûr, mais on ne peut la présenter autre­ment, cette finale. Bien qu’op­po­sant la numéro 4 mondiale à la numéro 8, les rôles étaient distincts d’une toute autre façon. Sharapova, déjà huit finales de Grand Chelem derrière elle et quatre titres dont un à Roland où elle dispu­tait sa troi­sième finale d’af­filée, ne pouvait pas arriver avec un statut de chal­lenger. En face, Halep et ses 22 prin­temps, malgré un parcours exem­plaire sans le moindre set lâché, dispu­tait sa toute première finale avec l’in­no­cence de la nouvelle venue. Seulement en appa­rence. Car une fois la rencontre engagée, c’est à un duel entre deux cham­pionnes, l’une confirmée et l’autre en devenir, auquel nous avons eu droit. En coup droit, en revers, du fond de court ou au filet, près de 66 coups gagnants ont été lâchés dans cette rencontre, avec un net avan­tage tout de même à la cham­pionne du jour Maria Sharapova (46 coups gagnants). Pas moins de 16 breaks sont aussi à décompter, symboles à la fois de la comba­ti­vité des deux femmes, mais aussi de la fébri­lité et de la tension qui ont pu animer ce choc d’une inten­sité hors du commun.

L’expérience et la rage de vaincre, seuls juges

Mais qu’est‐ce qui a bien pu faire pencher la balance ? Sans aucun doute, on a envie de mettre en avant l’ex­pé­rience de Masha. Malgré des coups de moins bien physi­que­ment, certai­ne­ment le fruit de ses multiples matchs en trois sets dans le tournoi, la Russe a su gérer les orages et les attaques de la Roumaine décom­plexée. C’est bien simple : à part dans le deuxième jeu du premier set, Sharapova n’a jamais laissé Halep confirmer ses breaks. C’est aussi celle qui a pris le plus de risques qui se retrouve à terme récom­pensée, car malgré bon nombre de fautes, sa longueur et sa préci­sion sur frappes croi­sées ont fina­le­ment payé. La voir soulever le trophée, malgré le parti pris d’une partie du public pour l’out­sider pleine de courage qu’a été Halep, n’est pas du vol.

Maria dans l’Histoire… en atten­dant Halep ?

Le bilan est là pour Maria Sharapova. La voilà couronnée d’un cinquième titre du Grand Chelem en dix ans, son deuxième Porte d’Auteuil. Elle devient la 12e joueuse à rentrer dans ce cercle fermé de joueuses ayant au moins cinq titres, aux côtés de Steffi Graf (22), Chris Evert (18), Martina Navratilova (18), Serena Williams (17), Margaret Court (11), Monica Seles (9), Billie Jean King (8), Evonne Goolagong Cawley (7), Venus Williams (7), Justine Henin (7) et Martina Hingis (5). Pour une joueuse qu’on était habi­tués à décrier sur terre dans la première partie de sa carrière, Maria fait clouer quelques becs. Elle est même à présent la meilleure joueuse sur cette surface, présen­tant un bilan hors du commun depuis 2011 et son élimi­na­tion en demi‐finale de Roland Garros face à Na Li. Magnifique. Voilà qui doit aussi faire rêver son incroyable adver­saire du jour, Simona Halep, qui si elle doit s’ar­rêter au final sur une petite décep­tion, peut être presque sûre qu’avec ce niveau‐là, elle pour­rait revenir dès l’année prochaine dans ces dispo­si­tions. En atten­dant, tout de même : Bravo aux deux femmes qui nous ont clai­re­ment livré l’une des plus belles finales de ces dernières années en Grand Chelem. De quoi récon­ci­lier les scep­tiques du tennis féminin, soyons‐en sûrs !

    1. Federer a fait pleurer Nadal lors de son titre à Roland Garros 2009 !

    2. Nadal, pour écrire l’Histoire…

    3. Rafael Nadal au révé­la­teur Murray !

Article précédent
Article suivant