AccueilInterviewsEric Babolat: "Avec Borg, le tennis a pris une autre dimension"

Eric Babolat : « Avec Borg, le tennis a pris une autre dimension »

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La marque fran­çaise Babolat, par son acti­vité, exerce une influence fonda­men­tale sur la pratique du tennis et l’in­no­va­tion. Nous avons pris le temps d’éva­luer le pouvoir de cette enseigne devenue emblé­ma­tique avec son président, Eric Babolat. Une entrevue à retrouver dans notre dossier « Terres d’in­fluences », au sein du numéro 46 de notre maga­zine GrandChelem.

Quelle est l’in­fluence que peut avoir un équipementier ?
« Nous vivons le tennis chaque jour, c’est notre ADN. On essaie de mesurer en perma­nence ce qui pour­rait améliorer la pratique, la rendre plus facile, plus ludique, apporter des inno­va­tions, bous­culer des codes. En fait, ce sont plus nos produits qui ont le pouvoir. »

Vous pensez forcé­ment à la Babolat Play…
« Quand on a réfléchi à cette idée d’une raquette connectée, on ne savait pas exac­te­ment qu’elle était la posi­tion de l’ITF sur le sujet. Finalement, une règle a été ajoutée dans le règle­ment du tennis pour que la Babolat Play puisse être utilisée par les cham­pions, comme c’est le cas de Rafael Nadal. Donc on peut dire qu’ef­fec­ti­ve­ment, notre produit a eu une véri­table influence. Notre volonté première est de parvenir à préempter les futures envies de nos clients. Et, selon nous, cela passera par des produits connectés. »

Vous êtes parte­naires de la FFT. Là aussi, est‐ce que vous sentez que vous êtes entendus, que vous pouvez faire bouger les choses ?
« On est force de propo­si­tion, mais, au final, c’est la Fédération qui gère sa disci­pline, qui la fait évoluer. Mais il y a un vrai dialogue, c’est une colla­bo­ra­tion. Et c’est aussi pour cela qu’on a voulu signer ce parte­na­riat. Par ailleurs, Roland Garros est un monu­ment de notre culture, un label de qualité. S’y asso­cier était impor­tant pour nous, en tant que marque française. »

On parle beau­coup du padel en ce moment. Quel est le rôle que vous pouvez jouer ?
« On n’a pas forcé­ment le pouvoir d’or­ga­niser des épreuves offi­cielles, même si l’on peut tout faire. En revanche, on possède une exper­tise de la disci­pline, donc on va pouvoir accom­pa­gner la FFT sur ce sujet, mais aussi favo­riser la pratique en propo­sant des produits de qualité. Notre maillage sur tous les terri­toires du tennis nous permet d’avoir un contact avec le terrain qui peut être précieux. Évidemment, si on est la marque leader sur notre secteur, ce marché reste petit en termes de chiffre d’af­faire, donc notre pouvoir, s’il existe, se mesure propor­tion­nel­le­ment à cette économie. Ce n’est pas la même chose dans d’autres domaines, comme l’énergie ou le médical. »

Si vous deviez retenir une person­na­lité qui a eu une influence sur le tennis, ce serait laquelle ?
« Björn Borg, sans hésiter. Néanmoins, je suis de la géné­ra­tion Borg, donc mon juge­ment est un peu biaisé. Pour moi, ce garçon a été le point de départ d’une nouvelle ère. Avec lui, le tennis a pris une autre dimen­sion, c’est évident. Son influence s’est fait sentir partout, tant dans la prépa­ra­tion, que les rela­tions avec les médias ou le spon­so­ring… Enfin, mais cela a été répété mille fois, Borg, c’était un look, une espèce de Jésus des temps modernes (rires). »

Et Arthur Ashe ?
« J’ai une anec­dote à ce sujet pour qu’on comprenne bien la posi­tion qu’a­vait Arthur Ashe au niveau inter­na­tional. Nelson Mandela était un fan de tennis ; il jouait en prison. Et bien, l’une des premières personnes qu’il a voulu rencon­trer quand il a été libéré, c’est Arthur Ashe. Cela situe la dimen­sion du person­nage. On dépasse le cadre du tennis. »

=> Grand Chelem n°46 en télé­char­ge­ment gratuit
Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 46 « Spécial Roland Garros » de notre maga­zine GrandChelem.. Bonne lecture !