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Nos prévi­sions pour 2016 (2÷2)

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Alors que l’année 2016 pointe le bout de son nez, la Rédac’ a décidé de mettre ses talents de voyante pour entre­voir le futur qui attend les circuits masculin et féminin. Deuxième volet ce jeudi avec Benoit Paire et Garbine Muguruza.

Hommes : Benoit Paire intègre le Top 10

Vous allez, peut‐être, me prendre pour un fou. J’assume tout. Dans la boule de cristal de la saison 2016, je rêve d’une année encore plus faste pour Benoit Paire. Il y a un an, l’Avignonnais s’inclinait au premier tour des quali­fi­ca­tions de l’Open d’Australie contre Elias Ymer (6−0 6–4). La suite vous la connaissez. Benoit a terminé 2015 au 19eme rang mondial en décro­chant notam­ment son premier titre ATP du côté de Bastad. En étant reparti au charbon sur les tour­nois Futures et Challengers, Benoit a prouvé qu’il était capable de se recons­truire et de bosser dur. Oui, désor­mais il arrive à cana­liser son carac­tère pour le mettre au service de son jeu. Aujourd’hui, le tennis trico­lore a besoin de fraî­cheur et sa hiérar­chie doit être bous­culée. Le tennis du protégé de Lionel Zimbler l’incarne parfai­te­ment : un des plus beaux revers à deux mains du circuit (si ce n’est le plus beau), un coup droit en très net progrès et une impré­vi­si­bi­lité qui fait son charme. Bref, du talent.

Car Benoit est un des plus talen­tueux du Tour. Sa marge de progres­sion est abso­lu­ment colos­sale. Il appar­tient à ces joueurs que l’on aime voir car il tente, il créé sans cesse. Vous vous souvenez des propos de Roger Federer (himself) à la suite de sa volée à Bercy ? Flashback : « Benoit appar­tient à ces joueurs qui aiment tenter ce genre de coup. C’est beau pour tout le monde, pour lui, les médias, les spec­ta­teurs qui viennent voir un spec­tacle et même pour l’adversaire. J’aime voir Benoit et ces joueurs qui sont prêts à essayer des choses diffé­rentes (…) C’est un mix entre le génie et la folie (sourire). » Cette dernière phrase résume à merveille l’Avignonnais. Et j’ai envie que ce génie et cette folie entrent dans le Top 10. Les six premiers mois de l’année 2016 peuvent s’y prêter puisqu’il n’a rien à défendre sur le circuit prin­cipal. Alors pour­quoi pas ?

Femmes : Muguruza, la nouvelle reine

Difficile de se faire une place derrière la patronne, Serena Williams. L’Américaine n’a laissé que des miettes à ses concur­rentes et il a fallu l’exploit de l’année à l’US Open pour l’empêcher de réaliser le Grand Chelem calen­daire. Compliqué pour exister et encore plus la jeune géné­ra­tion. Sauf que la WTA possède celle que l’on peut consi­dérer comme le future reine : Garbine Muguruza. Après l’éclosion en 2014, 2015 marque la confir­ma­tion. Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : plus d’une joueuse s’est vu confier le statut de « future reine ». Les exemples sont légion.

Aujourd’hui, l’Espagnole de 22 ans a toutes les qualités pour succéder à Serena et s’installer dura­ble­ment au sommet du tennis mondial féminin. Une de ses forces : elle peut bien jouer partout. Déjà fina­liste en Grand Chelem (Wimbledon) et deux fois quart de fina­liste à Roland‐Garros, elle a réalisé une fin de saison toni­truante aux côtés de Sam Sumyk (son coach depuis mi‐septembre) : finale à Wuhan, titre à Pékin et demi‐finale au Masters de Singapour. En progrès constants, elle a bouclé l’année au troi­sième rang mondial. Garbine peut (doit) s’appuyer sur la solide expé­rience du très haut niveau du Breton puisqu’il a amené Vera Zvonareva à la deuxième place mondiale et Victoria Azarenka au sommet avec deux titres du Grand Chelem (à Melbourne) et à la première place. On voit bien ce duo soulever un Majeur en 2016. Reste juste à savoir comment elle débu­tera l’année, elle qui a reconnu avoir eu des problèmes dans sa pré‐saison.