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Nadal, la résurrection…

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28 juin 2012. Coup de tonnerre à Londres. Rafael Nadal perd au second tour face à Lukas Rosol, inconnu au bataillon. Une défaite en cinq sets, mais une défaite tout de même. Le début d’une année de galère pour Rafa qui venait pour­tant de remporter son septième Roland Garros… Focus sur la dernière année du Majorquin, qui a enchaîné les hauts et les bas.

« Aujourd’hui est l’un des jours les plus tristes de ma carrière. Mais je ne me sens pas en condi­tion pour jouer les Olympiades ». Nous sommes le 19 juillet 2012 et Rafael Nadal prend la déci­sion de renoncer à défendre sa médaille d’or acquise aux Jeux Olympique de Pékin en 2008. Pourtant le Majorquin ne le cache pas, pour lui, remporter les Jeux Olympiques était la plus belle chose de sa carrière. Un forfait qui fait mal, et qui ne sera malheu­reu­se­ment pas le dernier. « Je suis très triste d’annoncer que je ne suis pas encore prêt à jouer et que je dois renoncer cette année à l’US Open. Je dois pour­suivre ma prépa­ra­tion pour être prêt à jouer dans de bonnes condi­tions. » Elimination préma­turée à Wimbledon, forfait aux JO, forfait à l’US Open, les choses commencent à devenir sérieuses… A raison. Nadal ne parti­ci­pera pas non plus à l’Open d’Australie en début d’année. Il jouera son premier match offi­ciel de l’année à Vina del Mar, le 7 février 2013. Soit une absence des courts de plus de 7 mois.

Mais alors, qui aurait pu croire à un tel retour ? Bien que vaincu en finale du tournoi Chilien par Horacio Zeballos, Rafa ne s’affole pas mais affiche tout de même des objec­tifs surréa­listes pour l’époque. « Je veux gagner Roland Garros 2013, 2014 et 2015 » annonce t’il le 12 février, au lende­main de sa défaite en finale. Et lorsque Nadal veut quelque chose, Nadal l’obtient. Sao Paulo, Acapulco, Indian Wells. Rien ne lui échappe. Vient alors Monte‐Carlo, premier Masters 1000 de la saison sur terre battue. Son jardin privé. 8 victoires consé­cu­tives sur le Rocher. Mais pour­tant il bloque. Plus préci­sé­ment, il est stoppé par un Novak Djokovic trans­cendé à l’idée de remporter ce tournoi qui lui manquait. Mais il en faut plus pour ébranler le Majorquin qui met cette défaite sur le compte d’un manque de physique. Pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Il enchaîne. Barcelone, Madrid, Rome, il fait une nouvelle fois le plein. Son bilan tota­le­ment incroyable avant Roland Garros : huit tour­nois, six victoires, dont trois Masters 1000, et deux finales. Un bilan incroyable qui le propulse instan­ta­né­ment au rang de favori à sa propre succes­sion Porte d’Auteuil. Seul Novak Djokovic semble en mesure de lui barrer la route. Novak Djokovic, qu’il rencon­trera en demi‐finale si la logique est respectée. Assez incroya­ble­ment, il peine dans les premiers tours, concé­dant un set à chaque fois. On le sent poussif, pas trop en jambes et on se permet même de penser qu’il n’y arri­vera pas. Mais au terme d’une demie DAN‐TESQUE, Nadal rejoint la finale de son tournoi chéri. Il fait donc mentir Bjorn Börg, qui pensait que le vain­queur de Monte‐Carlo, était dans la meilleure des posi­tions pour remporter Roland Garros. Et une finale face à sa victime préférée, David Ferrer. Un Ferrer qu’il a déjà battu trois fois depuis le début de l’année. Car une fois de plus, le Valencien ne parvient pas à stopper son compa­triote qui soulève sa huitième Coupe des Mousquetaires, un record absolu en Grand Chelem. Quand Nadal veut, Nadal obtient.

« Il y a cinq mois, personne dans mon équipe n’aurait rêvé à un come‐back comme celui‐là car personne ne pensait que ce serait possible. Et nous sommes là aujourd’hui ! C’est pour moi tout à fait fantas­tique et incroyable » se congra­tu­lait Nadal en confé­rence d’après finale. Et c’est en effet incroyable. Une coupure de plus de sept mois et un retour aussi fulgu­rant que brillant. En début d’année, personne n’aurait mis une pièce sur un tel scénario, et pour­tant Rafa l’a fait. Et il ne compte pas s’arrêter là. Il est loin le temps où il répon­dait « après plus de six mois passés sans compé­ti­tion, je ne pense pas à rede­venir numéro un mondial » (Vina del Mar, 7 février 2013). Car aujourd’hui, Nadal est plus que jamais en mesure de récu­pérer son trône, perdu en Juin 2011. En effet, il pointe peut‐être à la cinquième place du clas­se­ment, 5000 points derrière Djokovic, mais il n’a désor­mais plus aucun point à défendre jusqu’à la fin de l’année. Alors que le Serbe à 5320 points à défendre d’ici la fin de la saison. Il suffi­rait d’une petite contre‐performance de Nole pour qu’une oppor­tu­nité se présente. Mais une chose est sûre, Nadal repas­sera devant Ferrer, Federer et Murray, cela ne fait aucun doute.

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