David Nalbandian est élu Raquette de Platine de l’année 2013. Presque un plébiscite pour le natif de Cordoba, qui devance largement Marion Bartoli et James Blake. Trois des membres de la Rédaction en on fait leur premier choix, histoire de rendre hommage à ce champion qui leur manquera en 2014 et après.
Les résultats complets de la Raquette de Platine, ici.
« C’est un jour difficile pour moi. C’est un jour triste, mais mon épaule n’en peut plus. » C’est par ces mots que David Nalbandian a annoncé qu’il arrêtait sa carrière professionnelle, le 1er octobre. Un jour à marquer d’une pierre noire pour de nombreux amoureux de la petite balle jaune. Car, oui, ils sont nombreux les fans de l’Argentin. Mieux que des fans, des admirateurs.
Admirateurs d’un revers magique, de cette préparation précoce, lente, une suspension du temps… avant la foudre et l’éclair jaune qui part dans toutes les zones du court, mais surtout long de ligne – oh oui ! ce revers long de ligne, mon Dieu, qu’il était beau !
Admirateurs d’un talent brut qui manquait, comme toute matière première, de taille, de rigueur, de régularité, mais qui, en voyant la lumière, chatoyait de toutes ses qualités et sa folie géniale – Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray pourraient vous en parler, eux qui ont tous été battus par le Roi David.
Admirateurs d’un caractère de chien, de ces personnalités assez rares à la folie parfois positive, parfois négative – on ne reviendra pas sur son contentieux avec Juan Martin Del Potro, son pétage de plomb en finale du Queen’s, en 2012, où il avait été disqualifié après avoir blessé un juge de ligne, ou son comportement pas toujours conciliant avec les journalistes.
Un peu d’ombre et beaucoup de lumière…
Cette part d’ombre, c’est aussi cette hygiène de vie parfois pointée du doigt et ce désintérêt ponctuel du tennis : David est un homme simple, qui n’a jamais caché ses innombrables plaisirs, du rallye à la pêche, en passant par un barbec’ entre copains ou… un saut à l’élastique en haut de la tour du Danube, à Vienne, en 2004. Un homme entier, en somme.
C’est peut‐être pour ces quelques raisons que David Nalbandian a marqué toute une génération. Une troisième place mondiale, une finale de Grand Chelem et un titre au Masters : on aurait certainement aimé le voir gagner, gagner et gagner encore. Et, pourtant, si ce joueur a touché tant de monde, c’est aussi par cette incertitude permanente qu’il a créée et cultivée autour de lui. Oui, David était capable de tout. De battre les trois meilleurs joueurs du monde à la suite, dans le même tournoi, comme à Madrid, en 2007. Ou, en 2005, de perdre au premier tour contre le 50ème mondial. De préparer sa canne à pêche pour partir avec des amis au fin fond de la Patagonie… Avant de rallier Shanghai en catastrophe, interrompant ses vacances et stoppant ces projets, pour participer au Masters après des forfaits en cascade. A froid, il se qualifie pour la finale. Et s’impose face à Roger Federer après avoir été mené deux sets à rien, 6–7 6–7 6–2 6–1 7–6. Un mot, un seul, pas plus, pas moins : exceptionnel.
David Nalbandian, c’est ça. De la magie. Alors, pour remplacer sa baguette qu’il a mise de côté, nous, enfants émerveillés, lui remettons une Raquette de Platine pour l’ensemble de son oeuvre. Merci, Campeon !
Raquette de Platine de l’année 2013…
Cet Award est attribué à un(e) retraité(e) de l’année 2013 dont le caractère, les performances, le jeu, le charisme ou tout simplement l’histoire vous a touché. Ce sportif ou cette sportive vous manquera vraiment… Hommage !
1. David Nalbandian (329) 37,6% +2+4+4+4 = 51,6 points
2. Marion Bartoli (198) 22,63% +4+4+2 = 32,63
3. James Blake (136) 15,54% +2+2+2+4 = 25,54
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Enfin de vraies belles idées pour faire plaisir aux passionnés de la petite balle jaune= > Attention durée limitée
Publié le samedi 7 décembre 2013 à 11:34