Kvitova, témoi­gnage d’une résurrection

Agressée au couteau par un cambrio­leur il y a de cela un an, Petra Kvitova est revenue sur le circuit à Roland‐Garros. La Tchèque a peu à peu retrouvé des sensa­tions et des résul­tats encou­ra­geants, avec un quart de finale à l’US Open ou un titre à Birmingham. Témoignage et état d’es­prit de la prin­ci­pale inté­ressée (propos relayés par « The Guardian »). 

Sur la récu­pé­ra­tion complète de ses capacités…

« Cela va proba­ble­ment prendre plus qu’une année pour retrouver le mouve­ment complet, je ne sais pas vrai­ment. Pour le tennis et la vie, ça va, j’ai fait tout ce que j’ai pu mais il y a encore des possi­bi­lités pour améliorer cela. J’espère qu’avec le temps, je vais devenir plus forte, mais je suis contente de la récu­pé­ra­tion effectuée ».

Sur la diffi­culté de surmonter cette épreuve et d’ou­blier l’aggression…

« Si je ne jouais pas au tennis, je ne pense que pas que je serais aussi posi­tive, même si cela n’empêche pas de voir ces flash­backs… C’est un moment que j’es­saie d’ou­blier, même si je sais que je n’y arri­verai jamais vrai­ment. Cette expé­rience m’a montré à quel point je peux travailler dur et à quel point je suis une battante sur et en dehors du court ».

Sur sa crainte de ne plus refouler un court de tennis après l’agression… 

« Mon docteur (Radek Kebrle) m’a dit que beau­coup d’autres experts pensaient que je ne joue­rais plus. Il n’a pas voulu me le dire, et je pense que c’était une bonne déci­sion pour que je puisse conserver un bon état d’es­prit. Après ma blessure,
j’ai demandé au docteur : « Penses‐tu que je pourrai jouer à Wimbledon cette année ? », il m’a répondu : « On va essayer de travailler dessus, bla, bla, bla ». J’ai compris que ça n’al­lait pas être simple. »

Sur son retour…

« Jouer sur gazon à Wimbledon et obtenir ce bon résultat à l’US Open, cela a été très impor­tant pour mon mental et ma confiance. J’ai eu beau­coup d’émo­tions lors que mon retour. J’ai vu que je pouvais encore bien jouer au tennis, c’est la meilleur chose possible pour moi. Je peux regarder le reste venir de façon positive. »

Publié le samedi 16 décembre 2017 à 18:00