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Federer‐Raonic : à qui le pourboire ?

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Le big match du jour, c’est l’af­fron­te­ment Roger Federer‐Milos Raonic, au troi­sième tour, à Indian Wells. La rencontre aura lieu vers trois heures du matin. Et oui ! Il faudra se lever !

C’est l’un des matches que l’on avait coché. Un match entre les deux joueurs du mois de février : titre à Rotterdam, puis à Dubaï, pour Roger Federer ; titre à San Jose, puis finale à Memphis, pour Milos Raonic. Ce dernier est même auteur d’un début de saison canon, puis­qu’il s’était aussi imposé à Chennai, en janvier. Mais c’est aussi le match des deux meilleurs serveurs de ces trois premiers mois. Le Canadien remporte 95% de ses jeux d’en­ga­ge­ment ; le numéro trois mondial porte sa marque à 92%. Enfin, c’est un duel des géné­ra­tions : celle des ces p’tits gars qui montent, les moins de 21 ans, dont la fronde est menée par Milos, relayée par Tomic, Harrison, Stebe ou Dimitrov ; et celle des tren­te­naires, dont les gloires s’en vont peu à peu, soutenue par un Roger qui, lui, tente de garder la volonté de son adolescence. 

Voilà pour les présen­ta­tions. Car présen­ta­tions sont néces­saires : Federer et Raonic vont s’af­fronter pour la toute première fois. Mais que pensent‐ils l’un de l’autre ? Petit tour d’ho­rizon, via leurs dernières déclarations.

Milos, vu par Roger :

« Je le connais un petit peu mieux. Je ne me suis entraîné qu’une seule fois avec lui, à Wimbledon, l’année dernière. Je l’ai vu un peu jouer à l’Open d’Australie, contre Hewitt, et c’est évidem­ment un bon joueur qui monte et qui arrive au top niveau. Il a eu une belle série durant la tournée améri­caine sur dur, tôt dans la saison, comme l’année dernière. Ici, il est dans la même partie du monde, sur une surface simi­laire ; je m’at­tends donc à un match vrai­ment compliqué. »

« Il a évidem­ment un bon service, donc vous ne pouvez pas faire grand chose sur ses enga­ge­ments. Contre un gars qui vous laisse jouer un peu plus en fond de court, vous pouvez entrer dans le match et réussir à l’im­pres­sionner un peu plus en jouant de manière vrai­ment agres­sive. Mais, là, je vais surtout mettre l’accent sur mon propre service, afin de faire le minimum d’erreurs possible. Je vais faire de mon mieux pour bien servir, même s’il est connu pour son jeu de service puis­sant et ses secondes balles qui ont beau­coup d’effets. Contre un gars comme ça, vous devez essayer d’être aussi athlé­tique que possible. Je suis impa­tient de jouer face à ce grand talent. C’est une nouveauté, mais cela peut être un avan­tage ou pas, comme vous ne le connaissez pas. »

Roger, vu par Milos :
« C’est une énorme oppor­tu­nité de jouer contre Roger, j’at­ten­dais cette occa­sion depuis long­temps. Je ne sais plus quand, peut‐être depuis son dixième Grand Chelem. Ca va être inté­res­sant. Je pense que l’on va se retrouver à essayer de se faire la même chose l’un à l’autre, à savoir dicter l’échange. Il est certai­ne­ment le meilleur qui ait jamais joué dans cet exer­cice. Ca va être un super match pour moi et je vais essayer de prendre ma chance au maximum. Je sais que ma prio­rité numéro une sera de faire atten­tion à mon service et de construire mon jeu à partir de là. Après, j’es­père avoir quelques oppor­tu­nité et pouvoir les convertir. »

« Pour un match comme celui‐là, je me prépare comme pour n’im­porte quelle autre rencontre. Vous essayer de le traiter et vous devez le traiter exac­te­ment de la même manière. Je sais que si je rentre sur le court et que je fais les choses correc­te­ment, j’au­rais mes occa­sions. Vous oubliez le respect que vous impose le joueur en face par son histoire, vous ne le placez plus au‐dessus de vous‐même. Vous êtes ici pour essayer de gagner et c’est votre job du jour. Et vous prenez vos initia­tives. Pour moi, c’est ce qui va consti­tuer ma prio­rité, aujourd’hui : m’oc­cuper de mon jeu, me concen­trer sur moi‐même, plus que sur la personne qui va être de l’autre côté du filet.

« C’est mon job de conserver mon sang‐froid. Je me concentre sur le moment présent. Je me concentre sur ce que j’ai à faire. Je ne pense pas à ce qui va, ce qui peut ou ce qui doit arriver. Je me concentre juste sur que je dois faire, où je dois placer mon service, où il pour­rait servir, lui, et jouer le point. »

Voilà, vous savez tout ce qu’il faut savoir ! A vos pronostics !

La raquette de Roger Federer, ici !