Cette édition 2017 de Roland Garros restera un tournant dans la carrière de Caroline Garcia. La Lyonnaise disputera son premier quart de finale dans un tournoi du Grand Chelem. Une performance qu’elle n’imaginait pas il y a encore quelques semaines. Mais le travail paie. Désormais, tout est permis dans un tableau féminin totalement imprévisible et ouvert.
Sur sa qualification pour les quarts de finale…
« Je ne sais pas si je réalise que c’est un quart de finale. Je vais rester concentrée sur le jeu, c’est le plus important. Quand je suis arrivée ici, à Roland Garros, je ne pensais pas du tout à un tel scénario, j’avais juste envie de jouer, de m’améliorer et profiter. Je m’étais très bien préparée et j’étais motivée à l’idée de rentrer sur le terrain pour faire mon match. Je suis satisfaite de cette performance mais je n’ai pas envie de m’en satisfaire. »
Sur le chemin parcouru depuis avril…
« Les choses peuvent aller très vite dans un sens comme dans l’autre… J’ai vécu des semaines compliquées, des moments où j’ai paniqué. Mon équipe était soudée autour de moi, leur soutien m’a fait beaucoup de bien. J’ai énormément travaillé, parfois quatre ou cinq heures dans la salle de gym. Je me souviens même d’un jour où j’ai fini en pleurant tellement j’étais fatiguée de passer autant de temps à la gym. Je savais qu’un jour, ça paierait. »
Sur la gestion de la pression autour de ce match…
« Je ne l’ai pas ressenti comme une pression négative. J’essaie d’être positive, de ne plus ruminer les tous les aspects négatifs. J’étais déterminée et concentrée. J’avais des objectifs clairs en tête, cela m’a permis de mieux jouer. C’est un point de progrès. »
Sur ses satisfactions…
« Je suis contente d’avoir retrouvé cette combativité, cette hargne sur le terrain que j’avais un peu perdu. J’ai l’impression d’être moi‐même sur le court, de jouer mon jeu, d’aller vers l’avant. Je me retrouve, c’est ma plus grande satisfaction. Je prends beaucoup de plaisir à être sur le terrain, à jouer et à battre. »
Sur le fait qu’une joueuse gagnera son premier titre du Grand Chelem…
« Il n’y a pas de tension supplémentaire. Il y a des filles qui sortent du lot, qui ont de l’expérience. Maintenant, oui, le tennis féminin est plus ouvert sans Serena, Sharapova ou Azarenka car personne ne domine complètement. Je trouve d’ailleurs que les matchs sont plus disputés. »
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le lundi 5 juin 2017 à 22:24