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Federer tremble mais ne rompt pas

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Premier aver­tis­se­ment pour Roger Federer. Après un premier tour tout en maitrise et en classe contre Benjamin Becker, le Suisse a écarté Radek Stepanek non sans trem­bler 6–2 6–7(4) 6–3 en 2h11 de jeu. Une grosse frayeur qui pour­rait s’avérer béné­fique pour le Bâlois. En quart de finale, Fed’ défiera Lukas Rosol.

La surprise n’était pas loin ! Roger Federer s’est fait très peur au deuxième tour à Dubaï. Confronté à un Radek Stepanek toujours aussi accro­cheur, le Suisse a eu besoin de trois manches et 2h11 de jeu pour rejoindre les quarts de finale 6–2 6–7(4) 6–3. En prome­nade lors du premier tour, Federer a cette fois été pris à la gorge par un adver­saire aussi expé­ri­menté que diffi­cile à maitriser. Très friable en début de set, Roger a eu toutes les peines du monde à prendre la mesure de Stepanek qui est pour­tant l’une de ses victimes favo­rites. Avant ce match, Fed’ avait remporté 12 de ses 14 matchs contre le Tchèque dont une série en cours de huit succès consé­cu­tifs sans lâcher la moindre manche. Manifestement resté sur la plage (en témoigne son short blanc à pois vert, un pur régal…), Roger avait pour­tant démarré la rencontre tambour battant. Il dispu­tera sa place dans le dernier carré contre Lukas Rosol, un joueur qu’il n’a jamais affronté sur le circuit ATP. 

Une entame digne de son nom

Conscient de la montagne qui lui fait face, Stepanek joue la carte de l’agres­si­vité. D’entrée de jeu, il prend le service de Federer et fait planer un vent de surprise sur le Central. Surprise vite remplacée par la logique lorsque Roger, qui en a vu bien d’autres, recolle au score dans la foulée. Le Tchèque tente alors de faire illu­sion un court instant mais a déjà laissé filer sa chance dans le premier set. Souverain sur sa mise en jeu, Fed’ déroule et breake une seconde fois pour mener 4–2. Après un jeu blanc, le Bâlois ne donne même pas l’oc­ca­sion à son adver­saire de sauver l’hon­neur. Nouveau break et première manche pour Rodgeur 6–2. Le début du deuxième set est une copie conforme du premier : distrait, le Suisse perd sa mise en jeu. Mais Stepanek a visi­ble­ment appris de son erreur passée et parvient à confirmer son break. Les deux joueurs conservent ensuite leurs mises en jeu respec­tives jusqu’à ce que le Tchèque serve pour revenir à un set partout. Pas sûr de lui, Stepanek rentre dans le rang et offre le débreake au Suisse. La pres­sion peut‐être. Un comble pour un joueur de 35 ans. 

Stepanek tombe…et se relève plus fort

Une aubaine pour Rodgeur qui reprend les commandes et pousse son adver­saire dans ses retran­che­ments. Sur un long coup‐droit adverse, Stepanek prend ses jambes à son cou et tente une étrange glis­sade. Comme il fallait s’y attendre, sa cheville droite part en vrille et Radek se retrouve fesses à terre. Paradoxalement, cette chute va le réveiller. En feu, il renvoie tout, monte à la volée et prouve qu’il est encore l’un des meilleurs dans ce domaine. Dans le jeu décisif, Federer laisse éton­nam­ment filer et commet même une double faute. Radek recolle 7–6(4). Tout se jouera au dernier set. Et là encore, Roger se fait surprendre. Le Tchèque monte au filet dans la quasi‐totalité des points. Et ça marche. 

Pas de volée, pas de chance

A 2–0, Stepanek manque plusieurs balles de 3–0. Rodgeur sort alors de sa tanière et débreake puis confirme pour mener 4–2. Ruisselant de sueur, le 48ème joueur mondial semble cuit et ne monte plus au filet. Il sait pour­tant qu’il n’a pas l’ombre d’une chance de l’emporter sans sa volée. Le Maestro en profite pour se montrer beau­coup plus entre­pre­nant et réalise le double‐break pour mener 5–2 et servir pour le match. Alors que ce jeu de service a tout pour être une forma­lité, Roger Federer tremble et cède sur une nouvelle double‐faute, déci­dé­ment dans les points les plus impor­tants. A l’image de sa perfor­mance, Federer se reprend immé­dia­te­ment et l’emporte 6–2 6–7(4) 6–3. Mais que ce fut dur. S’il semble en mesure de disposer de Lukas Rosol en quart de finale, le numéro huit mondial devra hausser son niveau de jeu dans l’op­tique d’une éven­tuelle demi‐finale contre Novak Djokovic (si celui‐ci sort Bautista puis Youzhny en quart). Quoiqu’il en soit, l’aver­tis­se­ment va long­temps retentir dans les oreilles du Suisse. Et cela ne lui fera pas de mal.