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Les bulles sont vertes pour Federer

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Roger Federer bat Mischa Zverev 6–0 6–0 en quarts de finale à Halle. En confé­rence de presse, il revient sur une perfor­mance… peu commune.

« Remporter un match 6–0 6–0, ce n’est pas quelque chose de facile à faire. » Roger Federer le confirme. 6–0 6–0, un score toujours impres­sion­nant pour un match de tennis. Un score plutôt rare sur le circuit ATP. La preuve : dans toute sa carrière, Roger Federer n’a gagné que deux matches en infli­geant une double bulle à son adver­saire sur les 1 107 qu’il a disputés. La première fois, c’était en demi‐finale de la Masters Cup, où il avait tota­le­ment surclassé Gaston Gaudio. La deuxième, aujourd’hui, se fait dans un cadre un peu moins pres­ti­gieux et, surtout, face à un joueur dont on n’at­ten­dait pas une grande oppo­si­tion, Mischa Zverev. Ce dernier a été invité par l’or­ga­ni­sa­tion et pointe au 156ème rang mondial… 

La diffé­rence s’est clai­re­ment faite sentir sur le Central du Gerry Weber Open. Zverev, mal réglé au service et, d’une manière géné­rale, dans tous les compar­ti­ments du jeu, a enchaîné les fautes. Pis, le seul moment du match où il a été en mesure de gagner un jeu, pous­sant Roger à 40‑A… il a commis deux doubles fautes. Résultat : double zéro. Difficile de retenir quoi que ce soit de cette perfor­mance pour Federer. Sa propre qualité sur ses mises en jeu, si, bien sûr. La manière dont il s’est amusé sur ses passings, égale­ment. Son aisance géné­rale, en un jour où il était en forme. Nul doute qu’il aura, là encore, doublé ces 39 minutes et 34 secondes de jeu d’une petite séance d’en­traî­ne­ment – pour compléter, hein… 

Avec ces deux 6–0, il inflige les 81ème et 82ème bulles de sa carrière. Sa toute première ? C’était face à Rodolphe Gilbert, en 1999, à Grenoble, pour un succès 6–2 6–0. Durant la simple année 2006, ça lui est arrivé pas moins de 20 fois… Comme il le dit lui‐même : « Vous ne débutez jamais une rencontre en ayant l’ob­jectif de terminer sur ce score. J’étais vrai­ment surpris de ce qui s’est passé aujourd’hui, d’au­tant plus sur gazon. » Ajoutant, avec un mot sympa pour son adver­saire malheu­reux : « Je suis désolé pour Mischa, ce n’est pas vrai­ment la manière dont je veux gagner mes matches, c’est un peu gênant. Je pense que c’est déce­vant pour un serveur‐volleyeur d’être battu comme ça. j’es­père qu’il ne l’a pas trop mal vécu. » Gratifiant, au passage, d’un petit tacle l’uni­for­mi­sa­tion des surfaces : « Cela montre combien il est facile de frapper des passings, aujourd’hui… »

Le plus dur reste désor­mais à faire : confirmer, en demi‐finale, face à Tommy Haas. Une autre perfor­mance. Mais Roger est concentré et il vise un sixième titre dans le tournoi… « Cela fait long­temps que je n’ai pas gagné le trophée, ici, donc c’est une de mes grandes prio­rités cette année. » Il les aura prévenus !