Roger Federer s’est imposé pour la 5ème fois consécutive à Flushing Meadows, en atomisant Andy Murray, en trois manches (6−2, 7–5, 6–2) et 1h51 de jeu. Il égale le nombre de trophées obtenus par Jimmy Connors et Pete Sampras à l’US Open.
Il a sauvé sa saison ! C’est lui même qui le disait avant même le début de cet US Open, qu’il abordait dans une certaine difficulté. Mais Roger Federer a plus que sauvé une saison par ailleurs plus que correcte. Il rentre encore et toujours un peu plus dans la légende des meilleurs joueurs de l’histoire. En s’adjugeant son 13ème titre en Grand Chelem, dont 10 acquis à Wimbledon et US Open, il n’est plus qu’à une unité du record de Pete Sampras, graal pour tout joueur de tennis.
La finale n’a pas été le match et le combat que l’on attendait, la faute à une adversité un brin tendre pour Roger. Attention, nous ne remettons pas en cause le talent et les capacités de l’écossais, mais il a fait preuve ce soir d’un manque d’experience, mais aussi d’audace. Etait‐ce à cause de la fatigue causée par sa demi‐finale face à Rafael Nadal, ou parce qu’il avait passé avant ce match 2h45 de plus que le Suisse sur les courts ? Toujours est‐il que Andy Murray nous a laissé sur notre faim.
Il faut dire que face à lui se trouvait le Federer des grandes heures. Un premier set bouclé en moins de trente minutes, avec un très haut niveau de jeu, puis un second set plus accroché, mais que le n°2 mondial a su aller prendre au moment crucial. A 6–5, il empoche le service du Britannique en réussissant quatre coups gagnants de grande classe, et enterrant définitivement les espoirs de son adversaire. Il déroula alors facilement dans le troisième set (5−0), avant un sursaut d’orgueil de Murray qui l’a forcé à batailler pour s’offrir ce titre tant désiré. Au terme d’une seconde balle de match monstrueuse, le Suisse touche enfin au rêve qu’il s’était fixé.
Il est le seul joueur de l’ère Open à gagner 5 titres d’affilée à l’US Open. Seul WilliamTilden a fait mieux, en gagnant le trophée 6 fois, entre 1920 et 1925.
Ce gars là est énorme, tout simplement.
Publié le lundi 8 septembre 2008 à 22:50