Honnête, Gaël Monfils a reconnu la supériorité de Dominic Thiem qui a livré une prestation particulièrement impressionnante (6−4, 6–4, 6–2) pour rejoindre les quarts de finale. Le Parisien veut garder sa ligne directrice fixée depuis le début d’année et espère que ça paiera pour la suite.
Gaël, comment expliquez‐vous ce début de match ?
Je n’ai pas fait un bon début de match et je n’ai pas vraiment d’explication. Je commets deux doubles fautes dans le premier jeu, je fais beaucoup de fautes assez rapidement… J’avais envie d’être agressif, peut‐être trop. Il y a eu 3–0 double break très vite et lui a fait ce qu’il avait à faire, le peu qu’il avait à faire.
Qu’est-ce qui prime après cette élimination ?
Je suis déçu… Après il faut continuer à travailler et les objectifs sont super élevés. Les difficultés le sont aussi et le travail le sera également. C’est juste une étape. C’est cool, c’est ce qui fait le sport et me donne envie de me dépasser. J’ai la chance d’avoir de gros objectifs et de pouvoir les rêver. Maintenant, je travaille pour pouvoir les réaliser. Les difficultés sont énormes et je suis prêt à essayer de les passer une par une. Aujourd’hui (lire ce lundi), je n’ai pas réussi à franchir cette première difficulté. Il y en aura d’autres. J’espère qu’au fin mot de l’histoire, j’y arriverai au moins une fois.
Avez‐vous l’impression d’avoir été impuissant ?
Non, pas forcément. Aujourd’hui, j’ai essayé de mettre en place quelque chose de différent en restant dans le match sans trop manifester, sans trop changer à l’extrême de plan tactique et d’émotion. Par rapport à ça, j’ai réussi à le faire. Je n’ai pas eu un gros changement ou écart dans mon attitude ou dans mon jeu. C’est quelque chose qu’on avait décidé avec le coach.
Regrettez‐vous de ne pas avoir mis de folie ?
Je n’ai pas fait un mauvais match. Je n’étais juste pas assez fort pour lui. J’étais dans mon plan de jeu qui n’était pas le bon. On me reproche souvent de créer de la folie, mais j’étais dans mon match, je suis resté concentré du début à la fin. Mon match est bon, mais pour gagner il fallait réussir un très grand match. Il y a un gros écart entre lui et moi. Il est beaucoup plus fort que moi et je n’ai aucun problème à l’admettre.
Que restera‐t‐il de ce tournoi ?
Depuis le début de la saison, j’essaie de mettre des choses en place. J’ai des gros objectifs. On en parle souvent avec le coach (Liam Smith). C’est une étape, il y a encore de gros tournois qui arrivent. On va apprendre de ce parcours et on va se concentrer pour les prochains objectifs.
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le lundi 3 juin 2019 à 19:01