Est‐ce que c’est déjà le moment de sortir la calculette ?
Toujours est‐il qu’à 22 ans Rafa est entrain de tout dévaster sur son passage. 5ème titre d« affilée à Monaco, 14e masters séries, et déjà 6 Grand Chelem au compteur, l’ordinateur de l’ATP en perd son latin. Et que dire de son avance au classement, rien, sinon rappeller les propos de Gilles Simon qui nous expliquait avec lucidité que l’Espagnol avait trois fois son capital, et ce malgré la place de 8e du Français.
Est‐ce que tout est dit quand on a aligné les superlatifs et les chiffres ?
Sûrement pas, d’autant que Rafa a connu de vraies difficultés lors de ce tournoi monégasque. Certains expliquent que lorsque l’on s’améliore sur d’autres surfaces en travaillant beaucoup on perd certains repères naturels sur sa surface de prédilection. Cette analyse explique‐t‐elle les moments ou Rafa a été dominé et bousculé ?
Il est trop tôt pour le dire. Mais il semble que ses adversaires, au fil des duels, cherchent la clé. Murray a joué bombé au centre, Djokovic a souvent visé le revers sur le même type de trajectoires avant d’envoyer quelques missiles dans le coin ouvert.
Il reste que tout cela s’est joué sur des rencontres en deux sets où le physique n’a pas la même place que sur des batailles au meilleur des 5 manches. On retiendra donc la fin du second set d’hier où Andy est passé tout près, et la deuxième manche impeccable de Djokovic.
Bref, Rafa carbure mais les poursuivants progressent, cela promet un Roland Garros de feu d’autant que si le majorquin respecte son programme et met autant d’ardeur à accumuler les titres, il pourrait arriver éreinté du côté de la porte d’Auteuil.
Cela ne sera pas le cas de Monfils, ni de Tsonga. Pour Roger, le sujet fâche, donc on dira wait and see…
Publié le dimanche 19 avril 2009 à 18:33