AccueilWawrinka-Murray, comme un air de revanche

Wawrinka‐Murray, comme un air de revanche

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Andy Murray et Stan Wawrinka se retrouvent pour une place en finale de Roland Garros. Il y a un an quasi­ment jour pour jour sur le même lieu et au même stade de la compé­ti­tion, le Britannique battait le Suisse en quatre sets, lui privant ainsi d’une deuxième finale de rang. L’heure de la revanche à sonnée et c’est le numéro 3 mondial qui paraît cette fois‐ci un petit cran au‐dessus du numéro 1.

Murray est toujours là

Si Andy Murray va enchaîner sa quatrième demie de suite Porte d’Auteuil, c’est peut‐être une petite surprise au regard de ses matchs sur terre battue il y a seule­ment trois semaines. Pas en jambe, obligé de défendre encore plus que d’ha­bi­tude, ne faisant que courir après le score ou la balle, le Britannique n’était que l’ombre de lui‐même sur les tour­nois de Madrid et de Rome (élimi­na­tion en deux sets contre Coric et Fognini). Depuis, Andy a retrouvé celui qui lui a permis de passer un vrai cap dans sa carrière : Ivan Lendl. Conseillé du numéro 1 mondial, ils sont arrivés à Roland Garros plus d’une semaine avant le début du tournoi afin de remettre les pendules à l’heure. Car si le coup de mou ressenti par l’Écossais en début d’année est logique, sa passi­vité était presque incom­pré­hen­sible. Il semblait même avoir perdu sa rage et cette façon de s’invectiver lorsqu’il perdait un point … inquié­tant on vous dit. Contre Stan ce sera une revanche de l’édition 2016 où il l’avait emporté plutôt serei­ne­ment en quatre manches avant de perdre en finale contre Djokovic. Malgré sa montée en puis­sance on ne peut être que scep­tique quant aux réelles chances de le voir réitérer la même perfor­mance qu’en 2016. Mais il pour­rait bien surprendre son monde et jouer son match réfé­rence en 2017 sur cette demi‐finale. Et il en est large­ment capable. Il s’est d’ailleurs livré sur son jeu et sur son état physique après son match contre Nishikori en quarts de finale : « Contre Nishikori, je n’ai pas la sensa­tion d’avoir fait un grand match. C’est impor­tant aussi de gagner sans jouer son meilleur tennis. Le physique ne sera donc pas un problème pour cette demi‐finale. Si on m’avait offert une place pour la demi‐finale avant le tournoi, j’aurais signé immé­dia­te­ment car je ne jouais pas bien avant Roland Garros. Les entraî­ne­ments n’étaient pas de qualité aussi. »

Wawrinka veut sa revanche

Vainqueur surprise en 2015, défait en demi‐finale contre Murray en 2016, Stan Wawrinka se verrait bien déjouer à nouveau les pronos­tics sur cette cuvée 2017. Et pour­quoi pas après tout ? Possible, surtout lorsqu’on voit a quel point le Suisse marche sur ses adver­saires depuis le début de la quin­zaine. En effet, le numéro trois mondial n’a pas perdu un seul set sur ces Internationaux de France, il est en plus en phase avec son jeu et sa confiance est totale. Et c’est lui qui le dit : « La seule chose que je ne lâche jamais, ce sont mes entraî­ne­ments. Je continue à travailler dur, à faire les bonnes choses, à écouter mon team, à garder cette ligne. Je suis extrê­me­ment satis­fait de ces trois dernières semaines. Mon titre à Genève m’a permis de trouver la confiance. Ici, je joue vrai­ment très bien, je fais les bons choix, je suis calme sur le terrain. Je suis confiant par rapport à mon jeu. » Confiant, calme, sûr de soi. Des mots que ne peut pas prononcer son adver­saire du jour. Car même si Stan n’a pas réalisé un grand début de saison, on sait tous que la régu­la­rité sur le long terme n’est pas son point fort. En revanche, trouver un vrai rythme de cham­pion sur un Grand Chelem, il en est capable et il l’a déjà fait à trois reprises. Le Vaudois aura forcé­ment en tête ce match perdu contre le numéro 1 mondial l’année dernière au même stade du tournoi. Cette défaite sera proba­ble­ment un poids supplé­men­taire dans sa balance de moti­va­tion. Réponse aujourd’hui à partir de 12h45 sur le Philippe Chatrier.

Andy Murray sur Stan Wawrinka :

« Il va falloir être fort car Stan n’a pas perdu un seul set, il se sent bien ici depuis plusieurs saisons. Il est en confiance. Ce sera un match très diffi­cile. Je me sens bien physi­que­ment. La rencontre de mercredi (contre Nishikori) n’a pas duré très long­temps et les échanges ont été courts, très certai­ne­ment en raison des condi­tions venteuses. Le physique ne sera donc pas un problème pour cette demi‐finale. »

Stan Wawrinka sur Andy Murray :

« Je ne me déva­lo­rise pas mais je suis simple­ment lucide sur nos carrières respec­tives. Il a gagné beau­coup plus de titres que moi, il est dans le Top 5 depuis plus de dix ans. C’est la réalité. Cela ne m’empêche pas de savoir que quand je rentre sur le terrain, c’est pour le battre car je sais que mon niveau de jeu est là et que j’en suis capable. A l’époque (sur leur demi‐finale de 2016 ici‐même) il jouait mieux que moi. Ce sera un match inté­res­sant dans des condi­tions diffé­rentes car il a moins de confiance que la saison dernière. Il hésite plus alors à moi d’en profiter et de trouver les solu­tions pour le battre. »

Bilan du H2H :

Murray – Wawrinka : 10–6
En Grand Chelem… 3–2 pour Murray 
Sur terre battue… 2–1 pour Wawrinka

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