Kristina Mladenovic a tenu son rang à Roanne en ne cédant que trois jeux en deux simples. Facile, rapide, et efficace, elle démontre qu’elle est la patronne du tennis français. Ce week‐end de Fed Cup confirme aussi son bon début de saison. Toutes ces performances ont d’ailleurs changé ses ambitions. Interview.
On peut difficilement faire mieux ce week‐end ?
C’est vrai, tout a été parfait. J’ai réussi deux belles performances, Pauline (Parmentier) a été énorme, et le public nous a soutenues de façon magique. La Fed Cup est vraiment un moment spécial. Ce match de barrage clôt donc une campagne que je qualifierai de bizarre. Le samedi, je me suis dépêchée car je voulais absolument être sur le banc et pouvoir encourager Pauline. Elle a fait un grand match vraiment et elle m’a aussi un peu aidé. J’ai pu analyser le jeu de Sorribes Tormo et il le fallait car la dernière fois que l’on s’était affronté, elle m’avait dominé.
Et maintenant il faut partir sur Stuttgart ?
Oui et cela n’est pas si évident. Je sais que jouer la semaine après la Fed Cup c’est dur et éprouvant. Il faut surtout récupérer mentalement, car il y a beaucoup d’émotions. Je pars donc en Allemagne, contente de ce week‐end, mais dans le flou quand même concernant mon énergie. Il reste que j’aime ce tournoi donc je tenais à y participer. Après, je sais que pour être performante, il va falloir vite que je m’habitue aux balles et à la surface et aussi connaître la programmation. On verra donc cela sur place.
Tu es 10ème à la Race, est‐ce que se qualifier au Masters peut faire partie maintenant de tes objectifs ?
J’ai fait un très bon début de saison, et je sais que si je veux atteindre cet objectif, il faudra être forte sur les grands tournois. C’est ambitieux, mais le Masters j’y pense. Je travaille pour cela tous les jours. Je suis aussi lucide, ce sera difficile. Mais la saison est longue et tout peut arriver. Après, il se profile aussi une partie de la saison qui est importante avec des échéances importantes. Il faudra donc être performante.
L’ITF étudie la possibilité de passer le groupe mondial de la Fed Cup de 8 à 16, penses‐tu que c’est une bonne réforme ?
Oui je trouve que c’est une bonne idée. Cela va permettre d’avoir des campagnes plus confortables. Je pense aussi que c’est plus valorisant pour cette compétition, cela se rapprochant de la Coupe Davis. Si je regarde les demi‐finales de cette année, j’ai envie de dire qu’elles sont plus « faciles » presque que les barrages, c’est cela qui est paradoxal. Avec 16 équipes, ce sera plus simple à gérer. Là, on perd en Suisse, on n’est pas très loin de la demi‐finale, et quelques semaines plus tard, on se retrouve à faire un barrage pour rester dans le groupe mondial, je trouve cela un peu trop dur.
De votre envoyé spécial à Roanne
Publié le lundi 24 avril 2017 à 11:37