AccueilFrance"Une solidarité énorme"

« Une soli­da­rité énorme »

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Les visages marqués par le drame qui secoue notre pays, Nicolas Mahut et Pierre‐Hugues Herbert étaient présents à l’O2 Arena ce samedi matin. Choquée, la paire trico­lore, qui a reçu de nombreux messages de soutien de la part de tous les joueurs, avait du mal à trouver ses mots. Comme nous tous…

Comment avez‐vous appris la terrible nouvelle ?

P2H : « On était au resto avec Nico (Mahut). On avait même commandé une bonne bouteille de vin. On rigo­lait bien jusqu’à ce que je reçoive un appel de ma copine pour me dire : « tu as vu ce qui se passe à Paris ? ». En une seconde, on passe de l’euphorie à la peur… »

Aviez‐vous des connais­sances sur les lieux du drame ?

N.M. : « Il y avait un ami à moi, un joueur du TCP, qui était au restau­rant dans le quar­tier. Il a « simple­ment » été bloqué. Ça reste impres­sion­nant de voir Paris dans cet état. C’était déjà l’horreur et l’indignation en janvier, mais aujourd’hui, il y a un degré diffé­rent… Le Stade de France était visé, les salles de concert égale­ment… On est citoyen et il peut nous arriver n’importe quoi n’importe quand. C’est très effrayant ce qu’il se passe… »

Avez‐vous réfléchi à un geste en hommage ?

N.M. : « On a demandé à l’ATP si quelque chose pouvait être fait. Ça ne chan­gera rien, mais il y a une soli­da­rité énorme. À notre échelle, on va essayer de faire quelque chose… »

Comment arrivez‐vous à penser au tennis ? Le sport semble telle­ment secondaire…

N.M. : « Si on annule tout et que l’on reste cloi­trés, ils auraient gagné… C’est très facile à dire car aujourd’hui, il y a de la colère, de la tris­tesse, de l’effroi, de la peur… Dès demain, la grosse crainte que j’ai ce sont les amal­games. Cela avait été diffi­cile en janvier dernier. On est dans un État où c’est très diffi­cile. J’ai peur de la suite, de la récu­pé­ra­tion poli­tique. Alors c’est bien aujourd’hui ils mettent entre paren­thèses leur campagne régio­nale, mais dans trois ou quatre jours, ça repar­tira. Pour moi, la situa­tion est très inquiétante… »

De votre envoyé spécial à Londres