Le tennis ne se résume pas uniquement à l’Open d’Australie en ce moment. Et oui, puisque Tarbes accueille son célèbre tournoi des Petits As et voit depuis 1983 la relève du tennis mondial sous ses yeux. Bon, il faut quand même l’avouer, en débarquant au Parc des expositions ce mercredi matin, on a tous jeté un œil sur le match de Gaël Monfils. Après avoir scruté le programme, je tiens absolument à assister au match d’Harold Mayot.
Je savais le garçon champion de France des 13 ans en juin dernier. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu par la qualité de jeu ! Le Lorrain, qui est le mieux classé du clan tricolore, a affronté le Suisse, Leandro Riedi, devant un central bondé ! La classe pour leur âge. Le match ne me déçoit pas. Bien au contraire je dois dire. Le petit Frenchie est épatant en revers, qu’il peut « frapper les yeux fermés » comme le confie son coach, Bruce Liaud du pôle France de Poitiers. Les deux jeunes ont une excellente qualité de frappe. Harold affiche de très belles ressources mentales en remontant un break de retard dans la manche décisive à 5–3 pour décrocher sa qualification. Le public l’a soutenu et a aimé sa réaction.
Aux Petits As, les moins de 14 ans ont droit à un traitement unique pour des juniors. Après sa victoire, Harold arrive à la table du point presse. C’est avec une facilité déconcertante pour son jeune âge qu’il répond à nos questions. J’étais bluffé par son étonnante maturité. Préparé ou pas, il a tête sur les épaules. Ce fan inconditionnel de Rafael Nadal sait ce qu’il veut. C’est d’ailleurs ce que son père, Stéphane, explique, lui qui ne souhaite pas interférer dans la carrière de son fils. « Dès le début, on n’a mis aucune pression. J’ai pris de l’expérience en regardant les autres parents. Ils vivaient les choses à la place de leurs enfants. J’ai pris beaucoup de recul en laissant faire les personnes compétentes. Il est géré par des professionnels. » Voilà pour la mise au point.
Dernier Frenchie encore en lice dans les Hautes‐Pyrénées, Harold Mayot continue son chemin. Un chemin qu’il veut le plus haut et loin possible. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Publié le jeudi 28 janvier 2016 à 09:43