Ô Caroline…

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Éliminée dans une demi‐finale splen­dide face à Serena Williams, Caroline Wozniacki dit au revoir à ses espoirs de titre au Masters. Cependant, elle a retrouvé la forme et un très bon tennis ces derniers mois, sans oublier un sourire étin­ce­lant. Ce n’est pas pour nous déplaire à un des jour­na­listes de la Rédaction, qui vibre à nouveau devant les exploits de la Danoise.

Caroline,

Comme j’au­rais aimé te voir remporter ce titre, et voir ainsi le bleu‐gris de tes yeux se refléter dans l’argent de ce trophée tant convoité. Il y a peu déjà, sur les rives de l’Hudson, tu m’avais fait rêver. J’y ai cru dur comme fer, jusqu’à ce qu’une certaine Américaine ne fasse sonner mon réveil. Aujourd’hui encore, une fois de plus, c’est elle qui met un terme à mes espoirs les plus fous, nos espoirs les plus fous. Non, tu n’as que bien peu de choses à te repro­cher, je te le garantis. 

Tu m’as ébloui ces dernières semaines, et plus parti­cu­liè­re­ment ce matin. Cela faisait une éter­nité que je ne t’avais pas vu jouer de la sorte, avec un tennis aussi solide ! Tu as su te montrer bien souvent parfaite dans la construc­tion de tes points et ce match d’au­jourd’hui était une véri­table ôde à la patience. Tu as pris ton temps, renvoyant abso­lu­ment toutes les balles de l’autre côté du filet, pour fina­le­ment placer une accé­lé­ra­tion traître, meur­trière, pour porter l’es­to­cade à ton adver­saire. Tu es passée si proche de réussir ton coup, de t’ap­pro­cher une nouvelle fois d’un trophée de première impor­tance. Malheureusement, une fois de plus, ce titre majeur t’échappe.

Ta trajec­toire reste pour moi bien mysté­rieuse, aussi impré­vi­sible qu’i­nat­tendue. Par le passé, tu t’es assise sur le trône, domi­nant la planète tennis pendant plus d’un an, toute­fois sans fran­chir le cap lors des grands rendez‐vous. Alors, je te le demande, comment envisages‐tu l’avenir ? Penses‐tu pouvoir un jour retrouver les sommets et me faire décou­vrir les joies d’un titre en Grand Chelem ? Te sens‐tu capable d’aller déloger cette fille qui, bien qu’elle soit ton amie, te fait tant souffrir ? 

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j’en suis persuadé. Tu possèdes une confiance retrouvée et un jeu capable de renverser des montagnes. Je te donne donc rendez‐vous en Australie, au début de l’année prochaine, pour partager de nouvelles émotions avec toi. Fais moi vibrer comme tu as su le faire ces derniers temps, et par le passé. 

Bien à toi,

C.

P.S : Je t’ad­joins cette chanson, que ce poète des temps modernes aurait pu écrire pour toi.

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