Qui de mieux que Harold Solomon pour parler de Diego Schwartzman. L’ancien finaliste de Roland‐Garros, 1m68, sait « à quel point c’est difficile d’être petit dans un monde de grand ». Pour le site de l’ATP, il livre une analyse extrêmement intéressante du jeu de l’Argentin. Comment ce dernier compense‐t‐il sa petite taille ? Solomon donne toutes les réponses.
« Si un gros joueur avec un service énorme sert bien, cela rend la tâche difficile pour le plus petit joueur. Mais le plus petit joueur peut compenser cela. Diego est doué de différentes manières. Il est exceptionnellement rapide et il a une très grande anticipation. Il entre et sort si bien des coins. Il ne cherche pas à rester loin derrière la ligne de fond, mais il cherche à monter sur le terrain pour faire pression », a expliqué l’Américain de 68 ans.
Solomon pense que les adversaires de Diego Schwartzman n’abordent pas le match de la bonne manière face à lui. Il donne les clefs pour contrer son jeu.
« Je pense que les gars font des erreurs en lui donnant autant de rythme qu’ils lui en donnent. Ils pensent qu’ils peuvent aller là‐dedans et le submerger et le faire tomber du terrain, mais plus la balle est haute sur un petit gars, si vous jouez une balle très haute et lourde qui n’a pas autant de rythme, je pense que c’est vraiment difficile. Il faut faire beaucoup plus de travail pour générer du rythme avec une balle qui n’a pas de rythme. Mais je pense que ces gars‐là donnent plus de rythme à Diego, ce qui est bon pour lui, en fait. Je préférerais de loin avoir Diego au filet que de l’avoir à l’arrière », a‑t‐il détaillé toujours pour l’ATP.
Solomon a été impressionné par Diego à Rome. « Il a presque joué sa balle comme Djokovic joue la balle de Rafa. » Reste à savoir s’il est capable de récidiver…et si Nadal corrigera ses erreurs d’il y a trois semaines.
Publié le jeudi 8 octobre 2020 à 17:21