6–3 6–0 6–0 : le match de Novak Djokovic face à Marcel Granollers, en huitièmes de finale de l’US Open, était quasi parfait. En conférence de presse, le Serbe… savoure.
Quand avez‐vous déjà aussi bien joué sur un court de tennis ?
J’ai déjà eu de très bons matches par le passé, des matches que je peux comparer à celui‐ci. Mais, aujourd’hui, sans aucun doute, au deuxième et au troisième set, j’ai pratiqué l’un des meilleurs tennis que j’ai jamais joué sur ce court Arthur Ashe. C’est formidable, d’autant que je souhaitais vraiment être plus agressif, au début du tournoi, être capable de rester concentré pour jouer chaque point, pour gagner chaque point, quel que soit l’avancée du score. Donc je suis vraiment heureux de mon état mental, de mon physique, de la manière dont j’ai joué. Tout ça vient vraiment au meilleur des moments.
Sur le court, vous avez dit que vous aviez joué parfaitement à partir de 3–3 dans le premier set. Mais est‐ce que vous pensez pouvoir être encore meilleur que ça ?
Je n’ai plus perdu un jeu à partir de ce moment‐là, donc, oui, je pense que le score reflète un peu la manière dont j’ai joué (sourire). C’est une très belle joie, ce sont des sensations fantastiques quand vous jouez aussi bien. Vous adorez passer ce temps sur le court et faire l’expérience de la « zone ».
Vous vous rappelez de la dernière fois où vous vous êtes senti comme ça sur le court ?
Oui, comme je l’ai dit, j’ai déjà vécu de très bons matches. Par exemple, contre Gasquet, en quarts, à Montréal. J’avais gagné 6–1 6–2 en jouant très bien. C’est avant tout une question de confiance. Vous devez travaillez sur la confiance, d’ailleurs. L’idée, c’est d’être toujours concentré à 100%, afin de se retrouver dans cette zone, cet état d’esprit où tout vous réussit, où tout fonctionne. C’est plus facile de perdre un match que d’atteindre cet état, donc c’est très exigeant.
Vous avez été particulièrement efficace à la volée, aujourd’hui (NDLR : 28 montées gagnantes sur 30). C’est quelque chose que vous travaillez à l’entraînement ?
J’ai beaucoup travaillé. Je sais que je peux bien défendre et je sais que je suis bon dans la transition défense/attaque. Mais c’est évident que mon jeu est basé sur le fond de court. Or, j’ai beaucoup d’occasions dans mes matches pour venir au filet et terminer les points plus tôt. Du coup, c’est quelque chose qu’on a intégré à mon planning d’entraînement. On bosse sur le service, pour essayer d’être plus précis et plus efficace, mais aussi sur ma capacité à faire un coup gagner et venir au filet. Ca a très, très bien fonctionné aujourd’hui.
Vous parlez de votre service… Que pensez‐vous de celui de Rafael Nadal, à l’heure actuelle ?
A mon avis, il ne sert pas aussi fort qu’il a pu le faire, probablement, lorsqu’il a gagné l’US Open, en 2010. C’est à cette époque qu’il a servi le plus fort, selon moi, dans sa carrière, sur surface dure. Désormais, il utilise surtout son service de manière très efficace. Il cherche la précision. Il sait qu’il n’est pas trop en danger dans ce domaine, il a l’une des meilleures deuxièmes balles au monde. Il a certainement beaucoup moins de pression dans ces moments‐là, il est plus relaxe et peut chercher la variété. Il est gaucher, c’est un avantage parce qu’il ne joue pas beaucoup de gauchers, lui – la majorité des joueurs sont droitiers – et il peut s’ouvrir le court facilement. Quoi qu’il en soit, il joue très, très bien. Il est en pleine confiance. C’est un adversaire très dangereux sur n’importe quelle surface.
Publié le mercredi 4 septembre 2013 à 13:17