Caroline Wozniacki est numéro un mondiale depuis octobre 2010, mais sa jeunesse, son palmarès et son jeu défensif n’en font pas la patronne du circuit WTA. Avec les retours sur le devant de la scène de Serena Williams et Maria Sharapova, peut‐elle remporter son premier Grand Chelem dans deux semaines à Flushing Meadows ?
Eliminée dès le deuxième tour à Toronto et Cincinnati et au stade des huitièmes de finale à Bastad, les mois de juillet et août n’ont pas permis à Caroline Wozniacki de s’imposer sur le circuit WTA au contraire puisqu’elle a été battue par des joueuses hors du Top 20 et même du Top 50 (Sofia Arvidsson 73e, Roberta Vinci 22e, Christina McHale 76e). Ces contre‐performances ajoutées à son palmarès vierge de tout Grand Chelem n’en font ni une favorite, ni une numéro un mondiale dans le cœur et l’esprit des supporters. Mais son statut de meilleure joueuse du monde l’oblige à aligner les performances, puisque c’est par définition ce qu’elle devrait faire.
Sa saison avait pourtant bien commencé avec une demi‐finale à l’Open d’Australie, puis des titres à Dubaï, Indian Wells, Charleston et Bruxelles et deux finales perdues à Doha et Stuttgart. Mais dès qu’il s’agit de Grand Chelem, la jeune joueuse de 21 ans maintenant n’y est pas. A Roland‐Garros, elle s’était inclinée lourdement face à Hantuchova (6−1, 6–3) au troisième tour et elle n’avait fait guère mieux à Wimbledon en cédant en huitièmes de finale face à Cibulkova (1−6, 7–6(5), 7–5). Et pourtant entre les deux tournois, elle avait remporté un titre à Copenhague qui aurait pu lui redonner de la confiance, même si ce n’est pas un tournoi majeur.
Cette semaine, elle s’est montrée plus en jambes en remportant le tournoi de New Haven face à Petra Cetkovska (6−4, 6–1) et en ayant battu Schiavone en demi‐finale (7–6(2), 6–3). Mais ce titre sera‐t‐il suffisant pour regagner la confiance perdue ces dernières semaines ? Surtout que les critiques ont fusé de toutes parts après les échecs de Toronto et Cincinnati. La Danoise donne cependant l’impression de vouloir se battre pour son classement et pour être reconnue comme patronne du circuit féminin. En effet, elle s’est récemment séparée de son père en tant que coach ce qui pourrait donner un nouvel élan à sa carrière. Mais il reste à savoir si cette décision sera bénéfique pour elle. Alors à seulement 21 ans, peut‐elle prétendre à remporter l’US Open ? Les progressions impressionnantes des dernières semaines de Serena Williams et Maria Sharapova donnent plutôt l’avantage à ces deux joueuses qu’à la Danoise.
Publié le dimanche 28 août 2011 à 13:55