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Serena répond présent

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Serena n’a peut‐être pas livré sa perfor­mance la plus aboutie face à Petra Kvitova, mais elle assure l’es­sen­tiel en s’im­po­sant 7–6 6–2. Elle pourra ainsi défendre son titre de l’an dernier face à Vera Zvonareva, qui n’est jamais aussi dange­reuse que dans la peau de l’out­sider. Mais il faut dire que dans cette édition 2010, Serena semble au‐dessus du lot niveau puis­sance et qualité de service, des carac­té­ris­tiques qui font souvent la diffé­rence à Wimbledon.

Serena Williams a tout de même été bous­culée en début de match. En face, Kvitova cherche à retourner agressif sur serena, mais envoie un peu trop. Serena elle cherche à se régler sur le service de Kvitova, manque un peu de tran­chant sur ses montées et s’ex­pose aux passings de kvitova, qui breake logi­que­ment face à une numéro un mondiale un peu engourdie. Kvitova ne manque pas de culot, notam­ment quand elle contre les passings de Serena par des volées parfai­te­ment ajus­tées. Kvitova est vrai­ment survoltée et en balance même sa raquette, geste plutôt masculin en général. Serena, elle, garde la tête sur les épaules et revient à l’usure. Les deux joueuses ne se lâchent plus jusqu’au tie break, où serena fait le trou pour mener rapi­de­ment 4–0. Elle s’y impose fina­le­ment 7–5 et fait le plus dur pour s’im­poser dans ce match.
Serena attend ensuite patiem­ment la faille pour breaker dans le deuxième et semble facile sur ses mises en jeu. Le tennis exigeant qu’im­pose l’amé­ri­caine finit par complè­te­ment rincer Kvitova qui sur un échange peut se montrer brillante mais ne fait pas preuve de la constance de Serena, la marque des cham­pionnes. La cadette des Williams s’im­pose donc logi­que­ment, même si on préfé­rera ses perfor­mances face à Sharapova ou Chakvetadze (voire Na Li), où que ce soit dans le genre choc des titans ou rouleau compres­seur, elle s’est montrée impressionnante.

Serena part donc clai­re­ment favo­rite pour sa finale face à Zvonareva. La talen­tueuse russe devra essayer de balader Serena avec son jeu tout en vitesse, ou de venir conclure au filet où elle a montré une belle main contre Pironkova. Mais elle devra composer avec l’in­croyable puis­sance de Serena, qui dans ce domaine écrase la concur­rence dans ce Wimbledon. Serena cogne fort, et surtout, n’a jamais aussi bien servi : 73 aces, de quoi presque riva­liser avec Sam Querrey, numéro dix du top messieurs. Plus du double des aces servis par Venus, qui géné­ra­le­ment lui est supé­rieure dans ce domaine. Nul doute que Serena va travailler cette arme de destruc­tion massive d’ici à samedi, pour s’of­frir ce trei­zième tournoi du Grand Chelem qui semble lui tendre les bras.