AccueilActualitéSantoro : "Je ne vous oublierai jamai"

Santoro : « Je ne vous oublierai jamai »

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 » Aujourd’hui c’est une page qui se tourne. dans ma vie de joueur de tennis, j’ai du prendre bcp de déci­sions, mais deux ont été bien plus impor­tantes que les autres ; En 1989, j’ai décidé de passer pro, de consa­crer ma vie au tennis, à mon sport, et en 2009, je décide de mettre un terme à ma carrière. Durant toutes ces années, j’ai vibré pour mon sport, je me suis amusé, j’ai pris énor­mé­ment de plaisir, j’ai beau­coup travaillé aussi, et j’ai vécu des moments extraordinaires.
Jamais je n’au­rais imaginé être là aussi long­temps, disputer 20 Roland Garros… Si j’ai réussi à durer aussi long­temps, c’est parce que je me suis toujorus senti à l’aise sur un court, mais aussi parce que je rentre sur le court aujourd’hui après tant d’an­nées, j’ai l’im­pres­sion d’avoir encore 18 ans, d’être un gamin… Le matin, je sais que j’en ai bien 36 (sourire). Mais il n’y a pas de réus­site sans un entou­rage, sans un équi­libre. Je tiens donc à remer­cier mes parents. Je voudrais égale­ment remer­cier mes entraî­neurs pour tout ce qu’ils ont fait. Je pense bien sûr à Eric Deblicker, Laurent Raymond, Emmanuel Planque. Merci pour tout. Je voudrais égale­ment dire à tous les enfants qui rêvent d’être un jour sur ce Court Central de Roland Garros, d’être des cham­pions, que le tennis est un sport merveilleux, une magni­fique école de la vie, qui demande beau­coup de travail, de rigueur, de courage, comme l’a prouvé aujourd’hui Federer. C’est une remise en ques­tion perma­nente, et si vous en avez envie, ou si vous avez un don quel­conque, jetez‐vous à fond dans l’aven­ture, vous ne le regret­terez jamais. Tous les cham­pions que vous admirez ont parfois douté, on souvent eu peur d’échouer, sont passé parfois près de la défaite, mais n’ont jamais lâché. Faites‐en de même. Allez‑y. Et puis il y a vous, le public. Vous m’avez telle­ment porté, pendant toutes ces années où j’ai évolué sur ce Central et d’autres courts!… J’ai croisé vos regards, entendu vos encou­ra­ge­ments, vous avez vrai­ment fait partie de ma vie, et j’ai vécu avec vous quelques‐uns des moments les plus impor­tants et les plus heureux de ma vie. J’ai attrapé ma raquette à deux mains à l’âge de 6 ans 12, et je crois que 30 ans plus tard, l’heure est venue de la ranger… Sauf si (sourire)… Encore une fois un grand merci à vous. cette fois je ne peux pas vous dire à l’année prochaine… Mais je ne vous oublierai jamais, vous allez me manquer.
 »

« L’avenir ? Une femme serait la bien­venue à mes côtés (sourire)… Sur un plan profes­sionnel, j’ai besoin de me poser un petit peu. J’ai vécu dans les avions, sur la route, 8 mois par an, depuis 20 ans main­te­nant… J’ai besoin de réflé­chir, retrouver un peu les miens, passer plus de temps avec ma fille. Et penser progres­si­ve­ment à l’avenir. Je crois qu’il y a plein plein de choses à faire. J’espère pouvoir rendre au tennis tout ce qu’il m’a apporté. J’ai énor­mé­ment reçu, et j’ai envie d’en redonner un peu à la nouvelle géné­ra­tion. »

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