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Federer : « Nadal, favori… »

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Bien qu’au­teur d’une triste pres­ta­tion face à Rafael Nadal en finale à Rome, Roger Federer refuse de s’alarmer avant Roland Garros. Le Suisse, qui se dit en bonne santé physique, estime être en mesure de faire un bon tournoi à Paris. Il évoque égale­ment le cas Nadal et lui donne le statut de favori au titre Porte d’Auteuil. Interview.

Que ressentez‐vous à la sortie de ce match ?

Cela ne s’est pas passé comme je l’es­pé­rais. J’ai raté beau­coup trop de coups droits faciles et de points cruciaux. Et puis Rafa a très bien joué.

Vous avez joué des matches tard le soir dans ce tournoi, comment êtes‐vous physiquement ?
Mes matches n’étaient globa­le­ment pas trop compli­qués mais il n’y avait peut‐être pas assez de rythme. Mais ce n’est pas pour ça que j’ai perdu. Même si c’est vrai qu’en journée, la balle vole plus et rebondit plus haut. Cela s’ex­plique aussi par le lift beau­coup plus impor­tant que Rafa imprime dans ses frappes. Je savais qu’il y aurait un gros chan­ge­ment de ce côté‐là, qu’il allait falloir que je garde la balle dans le court et que j’es­saie d’être offensif.

Rafa semble invin­cible sur terre battue. A combien estimez‐vous les chances qu’a Djokovic de le battre à Roland Garros ?
Novak l’a battu une fois à Monaco cette année, il sait qu’il peut le faire. Mais personne n’a battu Nadal à Paris excepté Soderling qui ne sera pas là. […] Ce que je sais, c’est que Rafa joue très bien en ce moment, il est super constant et gagne énor­mé­ment de matches. Je suis content pour lui.

Il a disputé 19 matches en 33 jours et en a gagné 18. Êtes‐vous surpris par ce tel retour à la compétition ?
Pas vrai­ment. Là où j’ai été surpris, c’était qu’il gagne Indian Wells, même s’il n’a pas eu à affronter Novak qui était en super forme là‐bas. Il a su tirer avan­tage du tableau. J’avais été étonné de sa défaite face à Zeballos en Amérique du Sud. Ensuite, il a telle­ment de fois réussi une tournée victo­rieuse à Monaco, Madrid, Barcelone et Rome que l’on s’at­ten­dait à ce qu’il atteigne au moins les demies ou les finales de ces tour­nois à chaque fois cette année. C’est impres­sion­nant de le voir accom­plir cela chaque saison. Rafa n’est pas revenu à la compé­ti­tion à 20% de ses moyens. Il a attendu d’être à 100% et en pleine santé pour revenir. Tous les joueurs devraient, comme lui, prendre leur temps pour reprendre après une bles­sure. En tout cas, on peut désor­mais dire que Rafa est le favori de Roland Garros.

Qu’allez‐vous faire avant Roland Garros ?
Je vais prendre deux jours de pause puis reprendre l’en­traî­ne­ment mercredi. On verra alors l’in­ten­sité qu’il faudra mettre aux entraî­ne­ments et avec qui je taperai la balle jusqu’à la fin de la semaine. Je n’ai pas une semaine de dingue qui m’at­tend du côté des obli­ga­tions pour les spon­sors donc je vais aussi en profiter pour passer du temps en famille. Je vais m’ap­pli­quer à mettre de la qualité dans mes séances d’en­traî­ne­ment, pour la quan­tité on verra. Cette semaine à Rome a été instruc­tive pour déter­miner ce qui fonc­tionne bien et ce qui fonc­tionne moins bien.

Au moment de débuter Roland Garros, vous n’avez joué qu’une finale et pas gagné le moindre titre. Qu’en pensez‐vous ?
Je joue bien et je suis en bonne santé. J’ai tout ce qu’il me faut pour bien jouer à Paris.

Le livre « Roger, mon amour » est dispo­nible. Attention quan­tité limitée !