Federer, déci­dé­ment trop fort !

Roger Federer domine Jo‐Wilfried Tsonga en finale du Masters à l’issue d’un match parti­cu­liè­re­ment serré (6−3 6–7[6] 6–3 en 2h18). Le Suisse, qui a su digérer le formi­dable retour de Tsonga dans la seconde manche, remporte ainsi le tournoi des maîtres pour la 6^e fois de sa carrière, un record !

« C’est mon dernier match de l’année, je vais tout donner » disait Jo‐Wilfried Tsonga hier. Même s’il s’in­cline au final, le Français a trans­formé ses paroles en actes sur le court aujourd’hui. Il s’est battu comme un beau diable, montant notam­ment au filet avec un cran impres­sion­nant sur des points capi­taux… Tsonga a livré un grand match. Il a simple­ment perdu contre plus fort que lui.

Ne commet­tant pas l’er­reur de Bercy et de son premier match de poules, Jo‐Wilfried Tsonga entre immé­dia­te­ment dans son match. Bien en jambes, offensif, le Tricolore joue d’en­trée son meilleur tennis. Les coups droits claquent, les volées fusent et les points défilent. Sur son service, Jo est quasi‐intouchable. Federer, bien que dominé, s’acharne à tenir son service. Intelligemment, il laisse passer l’orage. Et lors­qu’à 4–3, le Français commet deux petites erreurs au filet, le Suisse saisit l’oc­ca­sion. Il breake et conclut le set sur le jeu suivant. Un vrai petit hold‐up.

Fort de cette avance prise au score – un peu contre le cours du jeu – le numéro 4 mondial élève son niveau de jeu. Plus relâché, il fait davan­tage de dégâts en coup droit. Ses frappes partent mieux, ses choix de jeu sont meilleurs. Logiquement, le Français cède son enga­ge­ment à 3–2. Frustré, dépité même, Tsonga peine à se retenir d’en­voyer valdin­guer une balle dans les immenses tribunes de l’O2 Arena. Ce titre est en train de lui passer sous le nez sans qu’il ne puisse s’y opposer. Mais il reste à conclure ce match. Et à 5–4, lorsque Federer sert pour un 6^e titre au Masters, la machine se dérègle. Le Français obtient ses premières balles de break du match. Il prend sa chance, débreake et pousse le Suisse au tie‐break. Mené 3–1, 5–2, puis 6–5, Tsonga est au bord de la rupture. Prenant son courage à deux mains, il frappe un superbe coup droit long de ligne. Balle de match sauvée ! Deux points suivants, c’est lui qui conclut le set, 8 points à 6. Un double retour­ne­ment de situa­tion des plus extraordinaires !

Mais Federer n’est pas du genre à se démonter. Sans se laisser assaillir par le doute, le Suisse débute le dernier set tambour battant. Il gagne ses jeux de service faci­le­ment et inquiète le Français sur ses propres enga­ge­ments. Le combat est acharné, les échanges parti­cu­liè­re­ment disputés. Souvent bous­culé, Tsonga donne abso­lu­ment tout ce qu’il a. Il se bat, il se bat. Mais cela ne suffit pas. A 4–3, le Suisse breake et montre enfin ses émotions. Il hurle, s’en­cou­rage. Cette occa­sion de conclure, il ne la ratera pas ! Deux aces, une volée gagnée, des poings serrés. Et trois nouvelles balles de match. Sur une ultime montée au filet, Roger Federer remporte son 6^e Master, le 70^e titre de sa carrière, et le troi­sième d’af­filée après Bâle et Bercy. Le boss de cette fin d’année, c’est déci­dé­ment bien lui !

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Publié le dimanche 27 novembre 2011 à 21:06