Interviewé par la radio espagnole Cope dimanche dernier, Rafael Nadal s’est livré sans concession. Le Taureau de Manacor, qui a retrouvé du panache sur la fin de saison, a notamment évoqué son année 2015 avec réalisme, sans pour autant être alarmiste. De plus, il a également dédouané son oncle et coach Toni, qu’il ne juge pas responsable de sa saison en dent de scie.
Sur son bilan de la saison
« Si l’on prend en compte les différentes émotions que j’ai connues, ça aura été la saison la plus difficile depuis le début de ma carrière. Toutefois, je suis cinquième joueur mondial, pas n°100… Donc, sur un plan purement sportif, ce n’est pas si dramatique. En début d’année, les choses ne se passaient pas correctement mais je ne me suis jamais arrêté de travailler et de m’entraîner. Cependant si vous n’avez pas le contrôle de vos émotions, vous ne pouvez pas appliquer en match ce que vous avez mis à l’oeuvre à l’entraînement. Vous n’êtes donc pas capable de faire ce que vous voulez sur le court. »
À propos d’octobre‐novembre, une période souvent difficile pour lui
« En fin de saison je suis arrivé avec de l’énergie supplémentaire et j’espère que cela m’aidera à bien démarrer l’année prochaine. Sur les dernières semaines de compétitions, les plus compliquées pour moi par le passé, j’ai cette fois été capable de jouer mon meilleur tennis. Je ne me vois pas remporter un Grand Chelem pour autant, je travaille seulement pour avoir encore une chance. Après, si je peux en gagner un autre… on verra dans les années qui viennent ! »
Sur Toni, son coach de toujours…
« J’avais un problème cette année. Ça bloquait de mon côté, ce n’était pas la faute de Toni. Il arrive que les gens blâment les personnes qui vous entourent, mais je ne suis pas de cet avis. Je préfère avoir de l’auto‐critique. Le souci n’était ni du côté de mon préparateur physique, ni de mon coach, ni personne d’autre. J’étais le problème. Désormais, je dois trouver les solutions, et ce grâce à eux. »
Publié le mardi 24 novembre 2015 à 19:00