Dans une longue interview accordée à Marca, Rafael Nadal se confie. La manière dont il a vécu – et fêté ! – sa huitième victoire à Roland Garros, celle dont il gère son calendrier, l’état de son genou… Nous vous avons sélectionné deux extraits intéressants : l’un porte sur ses perspectives d’avenir et ce qu’il attend du futur ; l’autre, un sujet toujours brûlant… le dopage. Sur ce dernier sujet, Rafa se montre plutôt… sévère.
Le futur…
« Je ne me sens pas favori pour l’année prochain, non, jamais. Ce qui arrive cette année ne garantit aucunement le succès de la suivante. Par ailleurs, je m’en fiche d’être considéré comme favori ou non par les médias. Pour moi, l’important c’est de débuter l’épreuve en ayant de bonnes sensations. Quand tu arrives sur un tournoi en ayant un record comme celui que j’ai à Roland Garros, tu sais que tu es l’un des candidats à la victoire finale, mais tu sais aussi que tu peux perdre tout autant que gagner. […] Je ne me fixe pas l’objectif de dépasser le record de Federer et ses 17 titres en Grand Chelem. C’est quelque chose qui est encore très loin, à des années‐lumière. […] L’un de mes objectifs principaux, à l’avenir, c’est Rio 2016. Je ferai le maximum pour arriver en forme à ce rendez‐vous. Ensuite, j’espère me sentir bien, afin de pouvoir continuer à jouer jusqu’à 2018. Mais il y a des choses qu’on ne peut ni contrôler, ni imaginer. Je ne peux pas prévoir la vie. »
Le dopage
« Je n’ai pas eu l’occasion de parler avec Rochus après ses allégations concernant le dopage. C’est facile de parler pour se mettre en avant en restant bien au chaud à la maison. C’est sûr qu’il ne s’est pas vraiment mis en avant avec son tennis par le passé. Pourtant, il se sent légitime lorsqu’il dit des stupidités. Mais il est libre de les dire. Ca ne m’offense pas d’entendre des stupidités de la bouche de personnes comme Rochus. […] Je ne sais pas grand chose du passeport biologique. Le tennis est, selon moi, suffisamment épargné par le dopage, comparé à d’autres sports. Il y a peu de cas positifs et ce n’est certainement pas parce qu’il y a peu de contrôles, soyons clairs. Je ne crois pas que le dopage dans le tennis ait beaucoup de sens. Je ne sais pas bien ce qu’il en est du passeport biologique mais toutes les initiatives visant à rendre notre sport le plus propre possible sont bienvenues. »
@Manue : je précise que la traduction a été réalisée en confrontant trois retranscriptions de l’interview – j’avais été alerté par le fait qu’il semblait y avoir plusieurs versions différentes.
Publié le jeudi 13 juin 2013 à 15:44