AccueilGramblat : "Le tennis se vit dans les club"

Gramblat : « Le tennis se vit dans les club »

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Invité du journal du tennis sur WLT/Sud Radio, Alexis Gramblat a présenté les raisons de sa candi­da­ture à la prési­dence de la Fédération fran­çaise de tennis. Bien que l’élec­tion ne soit que dans un an (en 2017), le débat risque de passionner tant la FFT a accu­mulé les polé­miques ces derniers mois…

Sur sa candidature…

« Si j’ai décidé de me porter candidat à la prési­dence de la FFT, c’est en raison d’une image écornée. Depuis plusieurs mois, on lit des articles de presse néga­tifs sur la Fédération. C’est un peu comme à la FIFA où les gens vivent ensemble depuis très long­temps et on arrive aux mêmes conclu­sions. On est loin de la morale et de l’éthique que je souhaite prôner. J’aimerais modi­fier le mode de gouver­nance afin qu’elle soit plus ouverte, plus pari­taire, plus parti­ci­pa­tive pour que les clubs et les licen­ciés expriment leurs idées et plus trans­pa­rente car beau­coup de personnes ne comprennent pas ce qui se passe. Il est néces­saire de reprendre complè­te­ment la poli­tique envers les clubs et les licen­ciés. La FFT est certes la deuxième du pays mais elle perd des licen­ciés ! Il faut réin­jecter de la vie dans les clubs. On se doit de s’appuyer sur les ensei­gnants qui ont trop souvent été oubliés. Ils ont un rôle central à jouer. Le tennis se vit dans les clubs et pas dans les instances de la Fédération à Paris ! Sur cet aspect, je consi­dère être le candidat le mieux placé pour en parler car j’ai joué au tennis dans diffé­rents clubs, je connais la vie d’un club… J’ai en face de moi des diri­geants, qui ont été dans un club, mais cela fait 25 ans qu’ils sont dans les instances de la Fédération. Ils ne fréquentent les clubs que pour des inau­gu­ra­tions de courts. »

Sur ce qu’est un bon président…

« Un bon président est un quelqu’un qui sait de quoi il parle quand il s’agit de tennis, c’est-à-dire une personne qui a une sensi­bi­lité tennis, qui a été sur le court. La FFT n’est pas comme celle de judo où les personnes qui composent son comité direc­teur ont été cein­ture noire. Selon moi, il est primor­dial d’avoir un certain vécu pour diriger une telle fédé­ra­tion. Pour être un bon président il faut que la voix porte non seule­ment au niveau national pour discuter avec les parte­naires, les insti­tu­tion­nels ou les poli­tiques mais aussi au niveau inter­na­tional à l’ITF pour défendre notam­ment la place de Roland Garros. C’est le rôle du président. Cela fait huit ans que l’on n’entend pas le président. Le direc­teur général avait pallié les carences du président. »

Sur ses soutiens…

« Aujourd’hui, les grands élec­teurs ne sont pas encore connus. Les prési­dents de ligues ne sont pas élus en tant que délé­gués à l’assemblée géné­rale de la FFT qui élira ensuite le président et son équipe. On est très tôt dans le processus. Avec mon équipe, on construit ma base de soutien dans les clubs, dans les dépar­te­ments et les régions. Il est préma­turé d’annoncer des grands soutiens. En revanche, je reçois de nombreuses marques de sympa­thie ! En réalité, les clubs doivent savoir que ce sont eux qui vont décider dans les assem­blées géné­rales des comités et des ligues pour choisir les délégués ! »

Sur le dossier de moder­ni­sa­tion de Roland Garros…

« Pour moi, la déci­sion de rester à Roland Garros n’était sans doute pas la bonne. Or, elle a été prise. Nous avons des échéances impor­tantes avec Paris 2024. On fait face à une concur­rence très féroce des autres tour­nois du Grand Chelem et des autres qui souhaitent le devenir ! Le processus est telle­ment engagé que l’on n’a pas le choix que de le mener à son terme. Le projet est à l’arrêt en étant suspendu par une déci­sion judi­ciaire et une admi­nis­tra­tive. Pour avoir lu ces deux déci­sions, je ne suis pas tota­le­ment pessi­miste. La FFT possède de bons avocats qui seront capables de déblo­quer la situation. »