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Monfils, c’est son destin

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Mais de quelle planète vient‐il ? Contre Ernests Gulbis, pour­tant l’un des hommes en forme de cette première moitié de saison 2013, Gaël Monfils a réalisé un match une fois de plus renver­sant pour rejoindre le troi­sième tour ! Il s’im­pose en quatre sets 6–7(5) 6–4 7–6(4) 6–2 et retrou­vera un autre reve­nant : Tommy Robredo. Road to the second week ?

Quand il a annoncé qu’il allait se préparer pour être au firma­ment à Roland, beau­coup se sont montrés dubi­ta­tifs. Il faut dire que le début d’année de Gaël sur dur a été très mitigé, on se deman­dait même s’il allait un jour revenir au niveau qui était le sien. Quelques semaines avant la quin­zaine, on a eu quelques indi­ca­tions. Ce Challenger à Bordeaux qu’il a remporté devant Mika Llodra. Puis cette finale à Nice, perdue contre Albert Montanes. La montée en puis­sance était clai­re­ment nette. Mais une nouvelle fois, un nouveau doute s’est fait ressentir : l’ac­cu­mu­la­tion de matchs ne l’aurait‐il pas cramé ?

Il suffi­sait de voir le premier match de Gaël à Roland pour se convaincre que par delà son physique hors normes, l’homme le plus glis­sant du tennis moderne a un coeur et des tripes. Tombeur de Tomas Berdych dans un match fou, il a déjoué tous les pronos­tics qui le voyaient imploser physi­que­ment contre le numéro 6 mondial. Qui alors pour­rait arrêter sur terre battue Gaël Monfils main­te­nant ? Ernests Gulbis ? C’est vrai que le Letton est actuel­le­ment un poison à jouer. La première manche n’a d’ailleurs pas dérogé à la règle puisque le fantasque 40e mondial a fait parler son talent pour ouvrir les hosti­lités dans le tie‐break. Ellipse tempo­relle. Gaël a égalisé à une manche partout et nous sommes dans le troi­sième set. Gaël réussit à rattraper un break de retard pris en début de set. Mieux même, il reprend les devants et s’offre des balles de set. Mais en face Gulbis reste dange­reux. Le Letton efface cinq balles de set et égalise à 5–5 ! Twitter s’emballe. Nous aussi d’ailleurs. Gulbis prend le jeu suivant et se procure une balle de set face à Monfils. Non, ce n’est pas possible. Pas main­te­nant Gaël. Il faut y aller…

Et il y va ! Grâce à son service de feu, il arrache le tie‐break où, enfin, il libère tous ses coups et pousse irré­mé­dia­ble­ment Ernests à la faute. La Monf’ décroche son deuxième set et se met dans les meilleures dispo­si­tions. Le scénario est écrit, les acteurs sont prêts, il ne reste plus qu’à filmer. Faisant tota­le­ment déjouer son adver­saire, Gaël sort toute sa palette de coups pour pousser à bout le Letton. Il le double‐break et, sur une dernière faute directe de Gulbis (et dieu sait qu’il en a fait), finit par lever les bras, serein. Loin du Gaël démons­tratif qu’on a toujours connu, Monfils est calme. C’est son destin qui se dessine. Peut‐être bien celui d’un grand Roland. On en rêve. Pas toi Gaël ?

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