AccueilWawrinka : "Une finale à Roland Garros, c'est un moment exceptionnel"

Wawrinka : « Une finale à Roland Garros, c’est un moment exceptionnel »

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Vainqueur en quatre sets de Jo‐Wilfried Tsonga et qualifié pour la finale de Roland Garros, Stan Wawrinka est revenu sur sa brillante perfor­mance en confé­rence de presse. Le Suisse se projette égale­ment sur son défi de dimanche où il pour­rait retrouver Novak Djokovic.

Que s’est‐il passé dans la deuxième manche, alors que vous meniez un set, un break ? Un petit coup de mou physique ?

C’est plutôt la nervo­sité qui est arrivée. J’ai ensuite vécu une perte de concen­tra­tion totale. Je me suis menta­le­ment évaporé, je lui donne un jeu en commet­tant deux double‐fautes. Et je le relance tota­le­ment. Ensuite, je commence à me sentir plus lourd, alors que lui jouait mieux. Mais je me suis battu avec ce que j’avais à ce moment là. J’ai l’ex­pé­rience des matchs en 5 sets et je sais aussi qu’on a plusieurs vies dans un tel match. Il y a des moments où on se sent moins bien, il faut alors essayer de tenir au score, car on ne sait pas où en est l’adversaire non plus, ni quand ça va repartir de notre côté. Il était donc impor­tant de tenir au 3e set et d’éviter de me faire distancer.

Vous avez gagné un Grand Chelem, Tsonga non. On a l’im­pres­sion que vous avez plein de certi­tudes, en tout cas plus que lui. Est‐ce que ça fait la diffé­rence, selon vous ?

Je ne peux parler que pour moi, pas pour lui. Mais de mon côté, le fait de l’avoir déjà fait, ça me calme magré la nervo­sité, ça me tran­qui­lise, je sais que je suis capable, que je l’ai déjà fait. 

À quel point vous sentez‐vous solide dans votre tennis ?
Je me sens super bien dans mon jeu, je me sens fort. Je joue bien. Jo est un joueur dur à affronter, encore plus à la maison. Le match aurait pu tourner avec toutes ces balles de break, mais j’ai su tenir le score. Je suis content et fier d’avoir su rester calme, concentré sur ma tactique. Je suis donc très satis­fait de m’être ainsi qualifié pour la finale. Je joue très bien depuis le début du tournoi, je suis tres concentré, content de la manière avec laquelle je gère mes matchs et la pres­sion qui va avec. 

Qu’avez‐vous pensé de l’at­ti­tude du public qui vous a en partie sifflé à la fin ?
J’ai l’impression que ce qui s’est passé en Coupe Davis est resté dans les esprits des gens. J’avais dit des choses un peu fortes, j’étais peut‐être allé trop loin, mais ce n’était pas de la méchan­ceté, je n’avais vrai­ment pas voulu blesser qui que ce soit. C’était plus en réac­tion à ce qu’a­vaient pu dire les Français avant la rencontre. Mais voilà, avec Jo on n’a aucun problème, ça se passe très bien, on s’en­traîne souvent ensemble et j’étais le premier content à le voir rejouer une demi‐finale de Grand Chelem ici. Pour nous joueurs, la finale de la Coupe Davis, c’est du passé. D’ailleurs les Français ont encore une chance de la gagner cette année, j’es­père qu’ils le feront parce qu’il y a beau­coup de joueurs de cette équipe qui le méritent. Alors forcé­ment, ces sifflets, ça ne fait pas plaisir, surtout que je ne pense pas être un méchant gars, quel­qu’un qui cherche les sifflets. Moi, je suis juste là pour gagner mes matchs et avancer dans le tournoi. Alors si les gens me sifflent quand je les salue, je ne les saluerai plus et je quit­terai le terrain simplement. 

Vous avez une chance d’af­fronter Djokovic en finale dimanche, s’il vient à battre Andy Murray. Pouvez‐vous vous projeter sur ce match ?

Djokovic, c’est une machine. Il a été incroyable cette année pour le moment. Il joue le meilleur tennis de sa vie. Maintenant, il n’a jamais gagné Roland Garros, il sera peut‐être un peu plus nerveux que la normale. On a déjà eu de gros combats sur dur, on ne s’est pas beau­coup joué sur terre. Ca peut etre inté­res­sant, d’autant plus qu’il n’est pas toujours très à l’aise face à mon tennis agressif. Dans tous les cas, il faudra que joue mon meilleur tennis. Ca sera très spécial pour nous deux et j’espère que ce sera une belle finale. Une finale à Roland Garros, c’est un moment excep­tionnel, quelque chose qui reste énorme pour moi. Et il ne faut pas oublier de savourer de tels moments, car on vit aussi des périodes plus diffi­ciles en tennis. Il faudra que j’y aille à fond, sans oublier que j’ai un jeu qui peut embêter les top joueurs. Quand je suis au top de ma forme, j’ai une chance de les battre. 

De votre envoyée spéciale à Roland Garros