Gaël Monfils revient aujourd’hui à la compétition à Metz. Eloigné des courts depuis quatre mois, le Parisien veut oublier et se remettre dans le bain au plus vite. Son objectif ? Remporter le tournoi. Rien que ça.
« Qu’on est bien chez soi, hein Gaël ? », pourrait‐on dire. Comment rêver pour le Parisien d’un meilleur tournoi que l’Open de Moselle pour revenir à la compétition ? Ce tournoi où il a déjà marqué le palmarès de son empreinte en 2009. Là où les tricolores ont élu domicile depuis sa victoire, puisque Gilles Simon et Jo‐Wilfried Tsonga ont été bien inspirés de lui succéder. Non, vraiment, n’est ce pas idéal ? « Je trouvais que revenir en France, c’était mieux et plus facile, j’ai un peu tout accéléré pour jouer ce tournoi là », confirme Monfils.
Mais préparation express ou pas, le Parisien a les crocs et de l’ambition. Car là où beaucoup auraient avant tout cherché à retrouver leur rythme, leur tennis et quelques certitudes, Gaël vise haut et sans détours : il veut remporter le tournoi. « C’est mon tempérament, je suis un gagneur. On ne vient pas faire de la figuration. Je vais donner le maximum. En plus ma maman a pu se libérer pour m’accompagner… », explique‐t‐il. Très optimiste le Gaël. Peut être un peu trop non ? « Je me suis entretenu mais je n’ai pas pu jouer trop longtemps. Le tennis reste un sport spécial. On a beau courir, faire de la musculation, on perd énormément », poursuit‐il. Une sensation que le joueur de 26 ans a très vite pu vérifier, comme il le développe avec humour. « Je me suis entraîné une semaine, j’ai fait un set avant de venir ici. Je me suis fait éclater par Jo (Tsonga) ». Forcément, le talent seul ne suffit pas à redresser la pente. Surtout dans le cas de Gaël, dont le style de jeu repose sur des capacités physiques optimales. Une nécessité s’il veut développer son jeu très spectaculaire.
Peut être même trop spectaculaire. Cette blessure au genou additionnée à sa précédente au poignet ; rien n’épargne Sliderman depuis qu’il arpente les courts du circuit ATP. Une récurrence de blessures qui pourrait entamer le moral de beaucoup de monde. Mais Monfils est avant tout pressé. Il veut retrouver le rang qui est le sien. Habitué à fréquenter le Top 10 et 13e mondial avant de se blesser, le voilà rétrogradé à une 44e place qui ne lui plaît guère. « C’est une des premières fois que je m’arrête et que je vois mes points qui défilent, le classement qui chute. A certains moments, j’avais envie de jouer énormément et ce n’était pas facile à encaisser », avoue le vainqueur du tournoi de Stockholm, qu’il cherchera aussi à défendre au mois d’octobre. Mais cette indisponibilité l’a aussi probablement assagi. « J’ai pris du recul sur beaucoup de choses. J’ai vu d’autres choses et cela m’a mis une claque », expliquait‐il au Parisien la semaine passée. « J’ai pris conscience qu’il n’y a pas que le tennis. C’est ce que l’on aime, mais par rapport à la pression que l’on se met, se prendre la tête sur des futilités, ce n’est pas la vraie vie. J’avais besoin de voir autre chose. J’ai appris à dédramatiser. Je ne pensais pas que je pouvais être aussi patient ».
Il faudra très certainement l’être encore un petit peu ce soir. Confronté à Olivier Rochus, ça ne sera pas forcément une partie de plaisir. Malgré son 100e rang mondial, le Belge est aussi très en jambes. En cinq confrontations, le Français ne l’a emporté que deux fois. Mais bon, c’était lors de leurs deux dernières confrontations quand même…
Une petite pointe d’optimisme ne fait jamais de mal.
Publié le mardi 18 septembre 2012 à 13:27