Bien que battus en finale olympique du double messieurs par les frères Bryan, Jo‐Wilfried Tsonga et Michael Llodra sont très fiers d’avoir obtenu cette médaille d’argent.
Quel sentiment prédomine après cette défaite en finale ?
Michaël Llodra : Les Bryan étaient au‐dessus sur cette finale et sur ce tournoi. Dans l’ensemble, on a fait une bonne finale. C’est fabuleux. On est fiers de ce podium, de ces deux médailles françaises. C’est dur de décrire ce qu’on a ressenti sur le podium.
Jo‐Wilfried Tsonga : On ne peut pas revenir en arrière. On a donné le maximum de nous‐mêmes, mais on n’est pas des machines. On est déçus ce soir, il y a un sentiment d’inachevé. Mais dans les heures et les jours à venir, on va réaliser qu’on a fait un grand truc.
Quels sont les meilleurs moments que vous retiendrez de ces J.O. ?
Michaël Llodra : Il y en a tellement. Le fait d’intégrer le Village olympique au début de ces J.O. a été une expérience extraordinaire. Puis dans les maisons à Wimbledon, je me souviens qu’on a tous « gueulés » comme des fous, tous ensemble, quand la France a remporté le relais 4 x 100 m masculin, en natation. La bagarre face aux Américains, c’était énorme. On est tous tombés dans les bras les un des autres quand ils ont gagné.
Et vous Jo ? Julien Benneteau disait qu’il s’était senti dans la peau d’un athlète de l’équipe de France olympique. Qu’en pensez‐vous ?
Jo‐Wilfried Tsonga : C’est vrai, je ressens la même chose. On est souvent mis à part parce qu’on est des joueurs de tennis, avec une image élitiste. On gagne beaucoup d’argent. Mais ça nous touche. Ce n’est pas de notre ressort tout ça. Avant tout, on est des sportifs, des compétiteurs. Comme les autres, on défend les valeurs du sport et de l’olympisme.
Est‐ce le plus beau moment de votre carrière ?
Jo‐Wilfried Tsonga : L’un des plus beaux, oui. C’est au moins aussi fort que ma victoire à Bercy. J’ai profité de chaque instant. J’ai beaucoup joué aussi… On a vécu des moments de partage très intenses. Je suis fier que l’on rapporte ces deux médailles.
Pourriez‐vous comparer cela à la Coupe Davis ?
Jo‐Wilfried Tsonga : Les Jeux, c’est encore au‐dessus émotionnellement. On ne joue pas que pour le tennis. Nous sommes des représentants de la délégation française. On fait partie de ce groupe. Comme l’a dit Mika, avoir passé quelques jours au Village fut un grand plaisir. A chaque fois que l’on croisait un sportif français, on partageait, on échangeait.
Les autres athlètes français justement… Lesquels vous ont le plus touché Jo ? Mika a parlé du 4 x 100 m en natation.
Pour moi, ce fut sans doute la médaille d’or de Tony Estanguet. En regardant sa course au ralenti, je voyais ses yeux… Ils dévoraient les portes. Son expression était extraordinaire. Lionel Roux me disait avant d’entrer sur le court, « les yeux de Tony, les yeux de Tony ! »
3 heures de tennis coaché(e) par Lionel Roux, entraîneur de l’équipe de France de tennis olympique, c’est possible avec la TennisBox !
Publié le dimanche 5 août 2012 à 11:42