Enorme sensation à Londres. David Ferrer s’impose face à Novak Djokovic en deux sets secs, 6–3, 6–1. L’Espagnol, jouant à la perfection, n’a laissé aucune chance au numéro un mondial qui est complètement passé à côté de son match. Avec cette victoire, Ferrer se qualifie pour les demi‐finales.
David Ferrer n’en revient pas. Et pourtant, c’est bien lui qui vient d’infliger un cinglant, 6–3, 6–1, en à peine 1h15 minutes de jeu, à Novak Djokovic. Il n’y a pas eu de match. Djokovic n’a pas existé. Il a été surclassé par un David Ferrer des grands soirs. Perdre contre le numéro cinq mondial n’a rien de surprenant, mais perdre de cette manière, ça n’était encore jamais arrivé à Djokovic cette saison. C’est difficile à croire mais, pourtant, si, ça a bien eu lieu.
Que s’est il passé ? Un jour sans pour Djokovic. Un récital pour Ferrer. Les deux hommes se tiennent jusqu’à 3–3 dans le premier set. C’est à ce moment là que le cinquième mondial breake le Serbe. L’espagnol ne sera jamais rejoint. Djokovic est totalement dominé. Le Serbe ne trouve pas la solution face à Ferrer qui renvoie tout. La défense de l’Espagnol est simplement énorme. Quelle couverture de terrain, quelle longueur ! Ferrer est partout. Il bouge plus vite, renvoie plus long, fait mal avec son service. De l’autre côté, le Serbe est asphyxié. Il peut bien balader l’Espagnol de droite à gauche. En vain. Il n’a pas de solution et commet la faute systématiquement. Même en frappant plus fort, ça revient toujours aussi long. La première manche est pliée en 41 minute. Deux chiffres en disent long : 17 fautes directes du côté de Djoko, contre six, seulement, chez l’Espagnol.
Même scénario dans le deuxième. En pire pour le Serbe. En mieux pour Ferrer qui mène 3–0 avant de conclure 6–1. Expéditif ! Et la révolte du Serbe dans tout ça ? Elle n’a jamais eu lieu. Etonnant pour un joueur qui d’habitude ne lâche jamais, qui persévère, qui varie pour trouver la faille. Pas cette fois. Même le mental hors norme de Djoko est aux abonnés absents. Frustré, agacé… le numéro un mondial ne montre rien de positif sur le court. La saison deviendrait‐elle trop longue ? Djoko avait déjà un peu inquiété face à Berdych. Ce soir, devant un adversaire plus solide et plus coriace, il a clairement montré ses limites.
Alors oui, le Serbe peut encore se qualifier pour les demi‐finales. Il faudra battre son pote Tipsarevic, un adversaire à sa portée, avant de faire les calculs avec Berdych s’il vient à se défaire de Ferrer. Mais à Londres, rien n’a l’air simple pour le Djoker. Tout le contraire de Ferrer, impressionnant et paré pour refaire le coup de 2007.
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Publié le mercredi 23 novembre 2011 à 23:39