AccueilDjokovic : "Retrouver l'enfant qui est en moi"

Djokovic : « Retrouver l’en­fant qui est en moi »

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Vainqueur de Jaume Munar pour rejoindre le troi­sième tour (7–6(1), 6–4, 6–4), Novak Djokovic s’est longue­ment confié en confé­rence de presse. Le Serbe a notam­ment expliqué qu’il ne « jouait pas au niveau qu’il souhai­tait » tout en confiant qu’il voulait retrouver « l’enfant qui était en lui ». Morceaux choisis.

Sur son adver­saire du jour Jaume Munar…

« Je n’avais pas vu beau­coup de ses matchs, mais je savais que Rafa était l’un de ses mentors. Il s’entraîne à son académie (à Manacor), donc il était bien préparé pour le match. Il se bat, il renvoie beau­coup de balles et il a dix ans de moins que moi (sourire). Le mérite lui en revient. J’ai eu des hauts et des bas et je ne suis pas vrai­ment satis­fait de ma perfor­mance. J’ai été assez bon dans les moments impor­tants pour gagner. J’espère que mon niveau augmen­tera et que je serai meilleur. »

Sur la diffi­culté de revenir à son meilleur niveau…

« C’est une ques­tion de point de vue. Être assis ici et dire à quel point c’est diffi­cile alors qu’il y a des gens qui meurent de faim, cela n’a pas de sens. En tant qu’athlète, je dois relever des défis. Pour y parvenir, cela passe par le travail et parfois par un peu de chance. Je ne veux pas parler de ce qui est dur et ce qui ne l’est pas, la vie est belle. »

Sur les chan­ge­ments effec­tués ces dernières années…

« Je suis mon cœur et mon instinct et je crois que les déci­sions prises sont les bonnes, même si elles paraissent mauvaises pour certaines personnes. J’ai envie d’évoluer, c’est un processus normal pour chaque être humain. J’essaie donc de m’améliorer aussi bien en tant que personne que en tant que joueur. Pour l’instant, je ne joue pas au niveau que je souhaite, mais dans le même temps j’ai conscience que cela prend du temps. Je n’abandonne pas. Je dois affronter une situa­tion où je ne suis plus le même qu’il y a trois ou quatre ans et je ne souhaite pas l’être. J’ai une vie diffé­rente en étant le père de deux enfants. Il y a beau­coup d’autres choses qui sont deve­nues des prio­rités dans ma vie et ce n’est plus unique­ment le tennis. Je dois m’ajuster et tenter de trouver le bon équi­libre afin de m’épanouir dans les aspects de ma vie. »

Sur la possi­bi­lité de revenir dix ans en arrière…

« C’est drôle que vous me posiez la ques­tion car actuel­le­ment je ressens le besoin de me replonger dans mes souve­nirs d’enfance. J’ai besoin de me souvenir pour­quoi j’ai commencé le tennis, j’en ai besoin pour me remo­tiver et retrouver le sourire. Quand ça devient méca­nique, ce n’est pas bon. Quand on commence le sport, c’est par passion, parce qu’on en est tombé amou­reux. De nos jours, le sport devient trop « busi­ness ». J’ai besoin de retrouver l’enfant qui est en moi pour me rappeler que je dois profiter ! »

Sur son chan­ge­ment de service…

« J’ai changé à plusieurs reprises à cause de ma bles­sure. J’ai aussi changé de raquette et j’ai cherché diffé­rentes manières pour trouver le mouve­ment et le geste. Depuis l’Australie, j’ai eu trois services diffé­rents cette année. C’est une ques­tion de rythme, de confiance et d’être à l’aise avec le mouve­ment et le geste. Actuellement, nous n’essayons pas de changer des choses à l’entraînement mais juste que je sois le plus à l’aise possible. »

De votre envoyé spécial à Roland‐Garros