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Tu es Nadal ou Federer ? (4÷7)

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Suite de l’ana­lyse de ce qui relie et sépare nos deux cham­pions, Nadal et Federer : Déclarations et rapports avec la presse !

Déclarations prises au pied de la lettre

Nadal
« Si je mène deux sets à zéro, c’est ne me reste plus qu’un set à gagner pour remporter le match, no ? », « Si Federer est le numéro 1, c’est qu’il est le meilleur joueur du monde, no ? », « Je n’ai pas très bien joué mais j’ai gagné et c’est le plus impor­tant, no ? ». On a long­temps pris les confé­rence de presse de Nadal pour un concours inter­na­tional de lapa­lis­sades avant de se rencontre de deux choses : 1) l’Espagnol y fait preuve du même bon sens agri­cole quel que soit le résultat : victoire comme défaite, 2) ce n’est pas le contenu qui compte, c’est le « no » inter­ro­gatif à chaque fin de phrase. Dans ce « no », il y a tout ce qui dépasse le fond même de la commu­ni­ca­tion du Majorquin, cette humi­lité et ce talent poli­tique à ne jamais vexer personne, qualités qu’il partage avec Federer, même si l’Espagnol y ajoute quelque chose de plus malin : en étant le numéro 2 de Federer pendant 3 ans, Nadal semble s’être habitué au rôle de meilleur faire valoir d’un Roi qu’il continue d’ap­peler devant tout le monde « le meilleur joueur de l’his­toire » afin de s’éviter la pres­sion. A part ça, Nadal n’a qu’un credo en salle de presse : « s’amé­liorer ». En anglais, to improve. Après sa défaite contre Youzhny en 2006, le Majorquin avait placé 7 fois le verbe en 12 phrases. Un record mondial.

Federer Tu
D’apparence, Federer est l’anti Nadal quand il entre en salle de presse. L’Espagnol parle mal l’an­glais et semble tendu, Federer le maîtrise remar­qua­ble­ment et se ballade aussi dans les trois langues offi­cielles suisses. Il est donc vite devenu le super client des médias, toujours affable et décon­tracté, servant en tout dialecte les réponses idéales pour un sonore de 30 secondes. Au sommet de son art, Roger avouait son plaisir de retrouver les jour­na­listes pour faire sa petite psycha­na­lyse, histoire de pimenter cette litanie de victoires faciles qui lui tenait lieu de train‐train quoti­dien : « J’aime bien discuter avec vous. C’est toujours inté­res­sant de vous voir ». Depuis le début de l’année 2008 et des défaites moins « analy­sables », Federer a viré ses psys et changé de ton. Une cuillérée pour Murray après Mumbai : « Il risque d’avoir des années diffi­ciles s’il continue de jouer comme ça », une louche pour Wilander après une énième attaque : « De la part d’un ancien joueur, presque une légende du jeu, entendre de tels propos est très déce­vant », un soupir pour les jour­na­listes quand il perd sa 1ère place : « Ecrivez ce que vous voulez. Je m’en fous », Federer a fermé le cabinet de consul­ta­tion sur l’air de « Trop bon, trop con ». Et Nadal de récu­pérer l’image du gentil gars qui répond désor­mais à tout le monde, avec un petit mot affec­tueux pour chacun et parle au nom du tennis. Le rôle du numéro 1 quoi. Jusqu’à quand ?

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