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Jules Marie : « Federer est assez décon­neur sur le court ! »

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Dans le cadre de son parte­na­riat avec l’ATP Tour, la marque fran­çaise Tecnifibre a permis à un joueur de son team Jules Marie d’avoir le privi­lège d’être un des spar­ring offi­ciels lors des Masters de Londres. Il nous a livré ses impres­sions à l’issue de cette semaine qui restera gravée dans sa mémoire.

Jules, tu dois avoir encore plein d’étoiles dans les yeux
Oh oui c’est clair, c’est une chance unique de pouvoir jouer avec de tels joueurs… C’est juste incroyable ! Si six mois avant, on m’avait dit que je serais là, avec ces joueurs… Je n’y aurai jamais cru ! Force est de constater que l’on apprend beau­coup sur et en‐dehors avec des joueurs comme Roger, Stan ou Berdych. C’est vrai­ment un super cadeau de « Noël » de la part de mon équi­pe­men­tier Tecnifibre.

C’est à dire ?
En fait Tecnifibre a un programme qui s’in­ti­tule « On the road to ATP World Tour » où l’idée est de permettre à des joueurs du team de vivre des expe­riences uniques . Il y a six mois, la marque en a donc parlé aux joueurs spon­so­risés. Au final, j’ai été sélectionné.

Qu’est-ce qu’un joueur comme Roger Federer a pu te demander pour son entraînement ?
Franchement, il ne m’a rien demandé de spécial. On a joué au milieu, puis on a croisé, ensuite volées et services, mais rien de fou. Un mec comme Kei Nishikori m’a demandé de lui faire des slices en coup droit et en revers. Les joueurs de double demandent des choses précises, mais sinon rien de particulier.

Et un joueur comme Stan Wawrinka ?
Avec Stan on a joué deux fois une heure. C’était vrai­ment bien ! Mais après, les mecs ne sont pas à 100% au niveau du jeu de jambes. Ils sont très relâ­chés, ils veulent juste sentir la balle. Ils ne sont pas en inten­sité maxi­male. Mais après je dois dire que de voir un Federer ou un Wawrinka en face, c’est assez énorme !

As‐tu pu discuter un peu avec eux en‐dehors du cours ? Quel type de rela­tion fina­le­ment as‐tu pu avoir au cours de la semaine ?
Ça dépend, ils ont tous des person­na­lités très diffé­rentes. Par exemple, un Kei Nishikori ne m’a dit aucun mot, c’est très parti­cu­lier. Avec Stan Wawrinka, on n’a pas trop parlé aussi, il était vrai­ment là pour s’entraîner. Avec Roger Federer, on a un peu parlé de la finale de Coupe Davis, mais sans plus. On a plus discuté du tournoi. On a pris deux, trois photos aussi avec lui. J’ai trouvé que Roger a été le plus sympa par rapport aux autres.

Alors on se pose tous la ques­tion, mais de quoi avez‐vous parlé sur la Coupe Davis ?
Il n’y pense pas encore, ça viendra après le Masters. Il ne s’y pas trop attardé. Après, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais non, il ne s’en fout pas (rires) ! J’ai senti qu’il ne voulait pas trop en parler, mais il sera à 2000% c’est sûr, c’est un des très rares titres qu’il n’a pas gagné, il la veut ! Donc non, je n’ai pas d’info exclu­sive à donner (rires) !

Qu’est-ce qui t’a le plus impres­sionné chez des joueurs de ce niveau comme Roger Federer ?
Il est très relâché ! Il joue seule­ment à 30%, alors parfois il m’a envoyé de gros coups droit et ça part à une vitesse incroyable ! Ce qui m’a marqué égale­ment, c’est son touché de balle au filet. On comprend très vite pour­quoi c’est lui le meilleur !

Et comment est‐il sur le court ?
Il est assez décon­neur sur le court ! Quand j’étais retourné, il n’hésitait pas à m’envoyer des balles dans le dos par exemple ! Il criait parfois aussi ! C’est sympa car ça m’a mis à l’aise. Au début, j’étais vrai­ment très crispé, le bras était tendu. Ça m’a enlevé un peu de pression !

Quel moment garderas‐tu en mémoire ?
Mon entraî­ne­ment avec Roger Federer c’est clair ! À la fin, on a pris un selfie avec mon frère, c’était un super moment pour nous deux. Quand on s’entraîne avec lui, qu’on le voit arriver avec ses trois coaches, ses serviettes à son nom aussi, on sent vrai­ment qu’on entre dans une autre dimen­sion ! Et puis, c’était un plus privé car on a joué au Queen’s.

Pourquoi avoir choisi Jules Marie pour être spar­ring à Londres ?
Jules a montré un très bel atta­che­ment à la marque. Il a été présent au OTR camp que nous avions orga­nisé en avril. Il est assez actif sur les réseaux sociaux et il pourra faci­le­ment faire vivre son aven­ture de l’in­té­rieur à sa commu­nauté. Enfin, il a le niveau pour taper avec l’élite, ce qui est le premier critère pour faire partie de cette aven­ture si parti­cu­lière. Jules fait partie des meilleurs fran­çais de sa géné­ra­tion. J’invite, d’ailleurs, tous les passionnés de tennis et de compé­ti­tion à s’in­té­resser aux temps de passage actuels (NDRL : l’âge moyen pour entrer dans le Top 100 est de plus en plus élevé). Vous pour­riez être surpris. Se retrouver face à Federer ou Djokovic à Londres, dans cette salle mythique, c’est une expé­rience incroyable pour lui.

Qu’est ce que cette expé­rience va lui apporter ?
L’objectif est surtout de lui faire toucher du doigt ce qui se fait de mieux au niveau .mondial. Même à l’en­trai­ne­ment, il pourra mesurer le niveau de concen­tra­tion des meilleurs. Il prendra ainsi conscience des progrès à accom­plir. Enfin, physi­que­ment il fera vite la diffé­rence avec le niveau qu’il a l’ha­bi­tude de côtoyer sur les futures et chal­len­gers. Je pense que c’est un moyen de repartir gonflé à bloc sur le circuit et à l’en­traî­ne­ment. Au final, finir son année de cette façon et se donner gros objec­tifs en 2015, ce n’est que positif.
 

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