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Si près, si loin…

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Richard Gasquet cède 7–5 6–1 face à Rafael Nadal. Brillant dans la première manche, le Français a manqué de jus par la suite. Le numéro 1 mondial est en finale.

La clé était donc physique. Fringant dans le premier acte, distil­lant à merveille revers dantesques et coups droits fumants, le Français a long­temps tenu la dragée haute à Rafael Nadal. Mais la perte de ce premier set aura été fatale au numéro 16 mondial. Rôti par la chaleur et les lifts espa­gnols, le Tricolore lâchera rapi­de­ment par la suite.

De ce match, il faudra d’abord retenir cette première manche. Entré plein de convic­tion sur le court, Richard Gasquet a su poser de vrais problèmes au numéro 1 mondial une grosse heure durant. 

S’appuyant sur une bonne première balle, le Tricolore bombarde. A droite, à gauche, en coup droit et surtout en revers. Une amorti par là, une volée bien sentie par‐ci. Le spec­tacle est gran­diose. En face, l’Espagnol applique métho­di­que­ment sa méthode de destruc­tion massive. Les déca­lages coup droit font mal, mais reviennent souvent. Le Français se procure le premier une balle de break dans le 3e jeu. Ecartée d’une grosse première. Deux nouvelles occa­sions s’offrent à lui à 3–2. Encore sauvées. Richard a peut‐être déjà laissé passer sa chance. Petit à petit, sa légère domi­na­tion s’ef­frite. De « simples » fulgu­rances isolées succèdent aux points construits. Les fautes augmentent, Nadal capi­ta­lise. Sur sa première oppor­tu­nité, l’Espagnol breake. Sur sa première balle de set, il conclut. Toute la différence.

Marqué, le Tricolore s’ar­rache pour inscrire quelques points dans ce second set. Mais les minutes passent et Gasquet cuit. Quelques instants plus tard, Rafa lui serre la main en vain­queur. Gasquet battu oui. Gasquet ridi­cule non. 

De cette semaine italienne, Richard Gasquet retiendra d’abord ses victoires succes­sives face à Federer et Berdych. Il se rappel­lera ensuite de sa capa­cité à accé­lérer en revers comme en coup droit, à tenir sa ligne sans commettre de faute. Il se souviendra surtout de son atti­tude impec­cable et surtout, surtout, de son inten­tion de faire mal sur chaque frappe. Brad Gilbert l’avoue sur Twitter : « Je n’ai jamais vu Gasquet aussi bien jouer. Il a bien plus de convic­tion sur le court. » Riccardo Piatti n’avait qu’une consigne lors du match contre Roger : « To win, to win ». Tout est dit. Keep Going Richie !