Impitoyable Nadal

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Comme prévu et attendu, Rafael Nadal a été intrai­table pour s’adjuger son onzième titre à Monte‐Carlo. Après un premier set disputé et assez décousu, l’Espagnol a ensuite déroulé face à Kei Nishikori pour s’imposer 6–3, 6–2 en 1h33 de jeu. Un an après avoir réalisé la « decima », le Majorquin s’offre une « unde­cima » sur le Rocher. Un succès qui confirme que le Taureau de Manacor est bien seul sur terre.

Le combat n’aura duré que quelques jeux. De retour en finale de Masters 1000 presque deux ans après la dernière (Toronto en 2016), Kei Nishikori a payé ses efforts des tours précé­dents (trois victoires en trois sets) face à Rafael Nadal. L’entame de la rencontre est rela­ti­ve­ment équi­li­brée voire décousue et à la surprise géné­rale, c’est le Nippon qui réussit le premier break (2−1) sur un très mauvais jeu de service de l’Espagnol (vilaine faute de coup droit ainsi qu’une double faute). 

Pas encore réglé, le Majorquin a la bonne idée de réagir immé­dia­te­ment, bien aidé aussi par son adver­saire qui commet une double faute pour lui offrir le debreak. Peu à peu, le Japonais subit la cadence et l’intensité du numéro 1 mondial. Néanmoins, Rafa commet des erreurs assez inha­bi­tuelles (14 fautes directes au premier set contre sept dans le deuxième acte) mais parvient toujours à négo­cier les moments importants. 

Après la « decima », Rafa s’offre la « undecima »

Peu avant l’heure de jeu, il fait le plus dur en s’adjugeant le premier set (6−3) et fait la diffé­rence dès l’entame de la deuxième manche. Le protégé de Michael Chang ne répond plus. La messe est dite. En 1h33 de jeu, le Taureau de Manacor s’im­pose 6–3, 6–2 pour s’of­frir un 11e titre sur le Rocher (le 76e trophée de sa carrière). Jamais dans l’his­toire, un joueur n’avait remporté un tournoi à onze reprises. Et comme un bonheur n’ar­rive jamais seul, il dépasse Novak Djokovic avec un 31e Masters 1000 en carrière et conserve égale­ment sa première place mondiale.

Si Rafael Nadal n’a pas forcé­ment livré sa meilleure parti­tion de la semaine, il possède une marge énorme sur la concur­rence. La preuve, avec un chiffre surpre­nant : il termine avec plus de fautes directes que Nishikori (21 contre 19). Rafael Nadal est bien le roi de l’ocre et il semble bien diffi­cile de lui trouver un concur­rent capable de mettre à mal sa domination.

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