Nous sommes allés recueillir les propos de Gaël Monfils vainqueur de son deuxième tournoi ATP à Metz cet après‐midi. Le Français s’est pointé en conférence de presse, très décontracté, baladeur sur les oreilles, visiblement satisfait de sa performance.
Parlez‐nous de votre match
C’est un match dur physiquement. J’ai d’ailleurs eu une petite frayeur au milieu du deuxième, ça devenait difficile. En fait je devenais trop attentiste, le match avait baissé d’intensité depuis le tie‐break du premier et en fait je jouais un peu à l’économie. Je me suis un peu endormi, tout simplement. Dans le troisième je me sui fait violence, j’ai réussi à remettre un impact physique, à tenir mieux ma ligne, à frapper à nouveau très bien dans la balle, avec plus d’intensité.
Et au final, vous gagnez votre deuxième titre !
Cela fait longtemps qu’on me parlait de ce deuxième tournoi. Je suis content d’avoir prouvé que je pouvais gagner. Et surtout je suis content d’avoir gagné en France. Donc voilà, en bref, J’ai réussi à gagner et à gagner en France !
Qu’est‐ce qui a changé par rapport aux autres finales que vous aviez disputées, les conditions étaient différentes ?
Aujourd’hui j’ai juste bien joué, je sentais bien la balle, j’ai très bien tapé et respecté ma tactique du début à la fin.
Est‐ce un soulagement ce deuxième titre ?
Non. Non, ce n’est pas un soulagement, c’est un encouragement. Je suis très content, c’est sûr. Mais ce n’est pas un soulagement. Je serai soulagé quand j’aurais gagné Roland ! Mais d’ici là, toutes les bonnes victoires que je peux accumuler ce ne sont pas des soulagements, juste des encouragements.
Ce titre, c’est une récompense pour vous et votre équipe ?
Oui c’est une belle récompense. Depuis le début de l’année, j’ai mon équipe, on est bien soudé. Je les écoute, on se comprend, on se complète de mieux en mieux et au finale moi je joue de mieux en mieux. Je prends e plus en plus confiance en moi, c’est vraiment le discours de Roger (Rasheed, son coach), un discours très positif.
Qu’est‐ce qu’il vous dit, vous transmet ?
On a des images comme celle d’Ali, des images qui me font aller dans le positif. C’est une façon de croire en moi, en mes capacités. Croire que je peux aller encore plus haut.
Et avec le recul, pouvez‐vous nous redire quelques mots sur ce match raté en Coupe Davis face à De Bakker ?
Je l’ai dit, en Coupe Davis j’ai fait mon match Black Out de la saison. Je m’en excuse une nouvelle fois, j’étais très dçu pour l’équipe mais à titre personnel également. Mais je n’ai pas du tout paniqué (pour la suite) par rapport à ce match, je savais que je tapais bien la balle.
Cette victoire face à Kohlschreiber, un clin d’oeil par rapport au premier tour de Coupe Davis face à l’Allemagne ?
Oulah, c’est loin la Coupe Davis ! C’est en mars, et d’ici là il peut se passer plein de choses ? Kohlschreiber, je vais peut‐être le jouer dix fois, il va peut‐être me battre dix fois, donc on a le temps de voir !
C’est vrai qu’on vous a botté les fesses pour que vous disputiez ce tournoi ?
Disons que j’étais partagé. D’un certain côté oui, d’un autre non. En fait, d’un côté il ne fallait pas que je joue, d’un autre j’avais plus ou moins envie de jouer. Et Patrick a tranché et m’a dit qu’il pensait qu’il fallait y aller et se lancer : « On y va, on se serre les coudes, ça peut passer ». Je lui ai fait confiance et il m’a prouvé que je pouvais me faire confiance aussi.
Maintenant vos objectifs dans les prochains tournois en Asie ?
Et bien je vais arriver je vais jouer direct, malheureusement, ou peut‐être heureusement en fait !
L’objectif est toujours d’aller chercher le titre. Mais je vais essayer de bien dormir dans l’avion, de ne pas arriver complètement cassé et on verra bien !
Et Bercy, un objectif ?
C’est très très très loin !!!
Publié le dimanche 27 septembre 2009 à 19:12