Le joueur tchèque a toujours été accessible et cela durant toute sa carrière. En avril 2011 à Monte‐Carlo pour préparer notre numéro 23, nous avons eu la chance de pouvoir lui poser des questions en face à face. A l’époque, Tomas Berdych est un joueur du Top 10 et peut prétendre à construire un beau et gros palmarès. Si certains spécialistes ont déjà perçu chez lui une certaine fragilité au niveau mental, Tomas Berdych ne rejette pas cette idée et tente même d’y remédier notamment dans le but de réussir enfin dans les tournois du Grand Chelem.
Tu as discuté avec certains de tes aînés, de grands champions qui ont l’expérience de victoires en Grand Chelem , pour passer un palier ?
Oui, je l’ai fait. Notamment l’année dernière, après mes résultats à Paris et à Londres. J’ai rencontré aux Ivan aux Etats‐Unis. Martina Navratilova également.
Qu’est ce qu’ils t’ont dit ?
Le meilleur conseil est venu d’Ivan Lendl. Il m’a dit une chose très simple, mais très importante et qui va certainement m’aider : « N’aie pas peur de gagner. » Ca prend tout son sens quand on connait sa carrière. Ivan a perdu quatre finales en Grand Chelem, puis il a commencé à gagner. Ca prouve que tout peut aller très, très vite. Un déclic peut se produire à n’importe quel moment, si l’on fait tout pour le rendre possible, si on réunit toutes ses conditions d’éclosion. Et, sincèrement, je suis en recherche de ce type de bouleversements. Toujours est‐il que c’est très sympa de pouvoir profiter de l’expérience de champions de ce niveau. Ca m’avait apporté beaucoup de réconfort après ma défaite à Wimbledon.
Tu penses qu’Ivan Lendl pourrait faire un bon coach ?
Oui, pourquoi pas. C’est quelqu’un de… différent. Non, ce n’est pas le bon mot. En fait, il a son propre style. Il faudrait voir comment il peut transmettre ça à un joueur. Il y a différents types de joueurs, chacun différent à coacher. Mais Ivan pourrait utiliser son expérience, ses réalisations positives, pour trouver les bons mots, adaptés à chacun. Oui, je pense qu’Ivan Lendl pourrait faire un bon coach de tennis.
L’engagerais-tu ?
Pour l’instant, je ne pense pas à ce genre de choses. Je pourrais plutôt envisager de l’avoir dans mon équipe dans un rôle de consultant supplémentaire.
Publié le jeudi 30 avril 2020 à 16:24