Pour la première fois de sa carrière, Marion Bartoli dispute un quart de finale à Roland Garros. Ce sera face à Svetlana Kuznetsova, ancienne vainqueur du tournoi. Les clés du match.
« Mon rêve d’enfant, c’est de disputer la finale de Roland Garros » confiait Marion dimanche. « Il me reste deux matches à gagner pour l’atteindre. » Le premier obstacle s’appelle donc Svetlana Kuznetsova : Russe, 27 ans, 14e joueuse mondiale, ex‐numéro 3 et vainqueur de deux titres du Grand Chelem (US Open 2004, Roland Garros 2009). Après une saison 2010 difficile, la Russe retrouve peu à peu sa meilleure forme. Son préparateur physique, Jérôme Bianchi l’assure dans L’Equipe. « Svetlana a retrouvé son physique d’il y a deux, trois ans. C’est une joueuse qui a de nouveau de l’endurance et toute son explosivité. Elle a vraiment retrouvé son niveau athlétique. »
Physiquement, tout va bien. Mais tennistiquement ? La Russe s’est toujours appuyée sur un gros coup droit pour trouer les défenses adverses. Un coup droit qui semble‐t‐il, fonctionne de nouveau très bien. Rybarikova, Begu, Marino et Hantuchova, toutes battues sans ménagement, pourront témoigner. « C’est vrai que j’avance en toute discrétion ici » témoigne Kuznetsova. « Mais j’ai souvent très bien joué ici et je me sens capable de bien y jouer encore quelques matches. Je me considère comme l’une des favorites. »
Marion Bartoli, qui gagne ses matches grâce à une force mentale et une détermination remarquable, a les armes pour gêner la Russe. Sa frappe à plat, puissante et rapide devrait poser des problèmes à son adversaire qui aime ré‐accélérer, imposer son propre rythme, lifter, et construire ses points. Ce que confirme le même Jérôme Bianchi. « Je pense que Svetlana aura du mal, parce qu’il n’y aura pas beaucoup de rebonds, pas beaucoup d’angles… Pour avoir une chance, il faudra qu’elle varie énormément son jeu, qu’elle cherche à prendre la balle plus tôt, sinon ça va être très compliqué pour elle. Son jeu convient bien à Marion, qui l’a battue à Miami l’an dernier. »
Cette victoire à Miami reste la seule de la Française face à la Russe qui mène 2–1 dans leurs confrontations. Si Marion impose son jeu, utilise le public et se bagarre sur chaque point, il est très probable qu’elle égalise à 2–2. Dans « son Grand Chelem, à la maison », Bartoli ne voudra pas laisser passer sa chance, peut‐être l’unique, de rallier le dernier carré. Alors fonce Marion !
Publié le mardi 31 mai 2011 à 14:00