Rafael Nadal est en colère. En conférence de presse, il est revenu sur sa surprenante défaite face à Fernando Verdasco en trois sets 6–3 3–6 7–5. Le numéro deux mondial analyse son match. Il parle de son adversaire, de ses sensations sur cette terre bleue et lance un appel aux organisateurs pour changer la surface.
A un set partout, 5–2 dans le troisième en votre faveur, vous sembliez contrôler le match. Que s’est-il passé ?
« Je ne contrôlais pas le match, à aucun moment. Je ne savais pas comment gagner les points tout au long du match. Le déplacement est très important pour moi, c’est la base de mon jeu mais je ne pouvais pas bouger. Mais j’ai perdu parce que je n’ai pas été assez bon, il a joué mieux que moi. »
Que pensez‐vous de cette surface ?
« On en a déjà beaucoup parlé. L’ATP et le tournoi peuvent faire ce qu’ils veulent… Moi, j’ai fait de mon mieux pour me préparer, mais je n’ai pas été assez bon pour m’habituer à cette surface et je serais triste que ça soit la même chose l’année prochaine. »
Pensez‐vous que c’est une erreur de la part du tournoi ?
« Le tournoi est bon, mais la décision est mauvaise. Je ne veux pas parler de ça, il faut juste reconnaître qu’il a mieux joué que moi, ce n’est pas à cause du court car c’est la même chose pour les deux joueurs, il s’est simplement mieux adapté que moi. Mais ce n’est pas l’idéal en plein milieu de la saison sur terre, c’est une surface complètement différente. Si vous mettez Cincinnati sur herbe juste avant l’US Open les joueurs se plaindront de la même façon. »
Quelles conséquences ce tournoi peut‐il avoir pour la suite de la saison sur terre ?
« Ça déstabilise complètement le jeu, c’est un jeu différent de ce qu’on fait d’habitude et c’est évident que j’arriverai moins confiant à Rome. Soit les organisateurs décident de changer cette surface, soit je devrais malheureusement mettre un tournoi de moins à mon programme la saison prochaine. »
Vous ne jouerez pas à Madrid l’an prochain ?
« Cela ne me plait pas d’envisager cette possibilité car c’est un tournoi que j’aime, à domicile, mais je suis fatigué de devoir corriger mes mouvements sur chaque frappe, de compenser et de risquer de me faire mal à la hanche. »
Les différences de niveau sont elles moins importantes sur cette surface ?
« La surface diminue les différences de niveau car d’habitude les meilleurs font la différence sur des détails comme la précision, les appuis. Moi le premier, je fais la différence avec le contrôle qui se fait avec les jambes et ici on ne peut pas prendre d’appuis solides. Alors oui, n’importe qui peut gagner. Mais évidemment celui qui gagnera le méritera car il aura su s’adapter à la superficie… ce que je n’ai pas su faire. »
Toni ne voulait pas que Nadal vienne
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Publié le vendredi 11 mai 2012 à 11:26