AccueilMonfils : "J'étais en gestion"

Monfils : « J’étais en gestion »

-

Vainqueur d’Edouard Roger‐Vasselin en 4 sets ce lundi à Roland Garros, Gaël Monfils est revenu sur son match en confé­rence de presse. Malgré ses sautes de concen­tra­tion, le Français était plutôt satis­fait de sa perfor­mance. Interview.

On vous a senti sur courant alter­natif aujourd’hui. Que pensez‐vous de votre match ?
Les condi­tions n’étaient pas forcé­ment top, avec beau­coup de vent. Mais à certains moments, j’étais aussi un peu à l’éco­nomie. En fait, Edouard n’a pas très bien commencé le match et je me suis vite retrouvé à mener un set, un break. J’étais un peu tran­quille, je ne courais pas trop sur les amor­ties ou les balles excen­trées. Je n’y allais pas à 100% quoi. Puis Edouard s’est réglé, a pris le jeu à son compte. Il a mieux géré les condi­tions égale­ment. Il est remonté, a pris le tie‐break et m’a donc forcé à crava­cher, à remettre un coup de boost. L’histoire s’est ensuite répétée dans le 4e set où je me suis un peu endormi. A nouveau, Edouard m’a poussé à retra­vailler. En gros, à chaque fois que j’avais un petit « drop », il rejouait bien.

Quelles sont les infor­ma­tions que vous allez tirer de ce match ?
Déjà, je suis content parce que je me sentais serein sur le terrain. Ce n’est pas souvent que l’on peut se dire qu’on peut jouer à l’éco­nomie. Après, les condi­tions n’étaient pas faciles, j’avais du mal à déve­lopper le jeu que je voudrais jouer à cause du vent. Par contre, je me suis trouvé bien en retour, j’ai trouvé de bonnes trajec­toires, j’avais bien bossé dessus, je suis donc content sur ça. Et puis on a joué 2h30 et je me sens super bien là, pas fatigué du tout. Bref, c’était un bon match. J’étais en gestion, mais Edouard joue bien, il a pris son set, il ne fallait pas le sous estimer. Je me sens bien, ce n’est que le premier tour, je n’ai pas le senti­ment d’avoir puisé énormément.

On a le senti­ment que vous avez aussi cherché à vous rassurer sur votre jeu de défense aujourd’hui. C’est vrai ?

En tout cas, ça faisait long­temps que je n’avais pas défendu aussi bien. Donc c’est vrai que ça m’a fait du bien de le faire aujourd’hui. Les premiers tours servent aussi à ça, à se sentir de mieux en mieux. 

Au prochain tour, l’ob­jectif sera donc de mettre un peu plus votre jeu d’at­taque en place ?

Si je peux « limer » encore un peu au 2e match ça ne me dérange pas, car je n’ai pas pris une confiance de dingue aujourd’hui (sourire). J’ai envie de retrouver mes bases, ma soli­dité du fond, car c’est vrai qu’il y a pas mal de phases de jeu aujourd’hui où j’ai senti que c’était un peu moins « coulé ». 

Les médias vous décrivent comme la meilleure chance fran­çaise cette année à Roland Garros. Ça vous fait quoi ?

A cause de vous, Edouard avait encore plus envie de gagner aujourd’hui, donc merci (sourire) ! Plus sérieu­se­ment, tout ce battage autour de moi, ce ne sont que des « on dit ». Pour moi, Jo, Richard et Gilles ont autant de chances que moi ici. Alors j’ap­précie forcé­ment que vous disiez ça de moi, mais je vous assure qu’une fois qu’on est dans le tournoi, on ne pense qu’à une chose : gagner le prochain match. 

De votre envoyée spéciale à Roland Garros