Rafael Nadal a accordé une longue interview au Figaro durant le tournoi de Monte Carlo. Le Majorquin évoque notamment sa philosophie de vie, ses rapports avec les autres joueurs et sa future académie.
Sa philosophie de vie
« J’essaie de vivre au jour le jour, de profiter du quotidien avec mes amis quand je suis à Majorque. […] La chose primordiale est la santé parce que, sans elle, on ne peut rien faire. Mais, ensuite, il est important d’être heureux. Car, quand c’est le cas, on joue mieux au tennis. Si l’on ne pense qu’au tennis, au bout de quelques années, on devient fou et on finit par détester le jeu… Quand je suis en tournoi, une fois que le match est terminé, si je joue bien, je n’aime pas trop y repenser. Je ne me penche pas sur le prochain match avant le lendemain matin. Ma philosophie est de profiter de l’instant, car on ne sait pas de quoi sera fait demain. La plus grande satisfaction est, évidemment, le résultat de mon travail, parce que toute ma vie je me suis battu pour être là où je suis aujourd’hui. Avoir réussi me permet de faire des tas de choses… quand j’ai le temps ! […] J’ai des obligations. Ce que je comprends. Le tennis m’a donné beaucoup, je dois rendre quelque chose en retour… »
Ses relations avec Federer et Djokovic
» Avec Roger, nous avons des liens exceptionnels. Nous avons vécu beaucoup de moments très importants, de grandes finales et nous sommes à 100 % sur la même longueur d’onde. Nous passons également beaucoup de temps ensemble, entre les événements caritatifs, de promotion, les exhibitions et, aussi, le conseil de l’ATP. Djokovic est de ma génération et mes rapports avec lui sont forcément différents… [La place au classement ATP], cela ne change rien. Une relation ne se résume pas à un chiffre. En ce qui me concerne, ce qui se passe sur le court n’affecte pas ce qui se passe en dehors. Je m’entends bien avec Federer, avec « Nole », avec Murray. Ce qui est important, c’est que les joueurs gardent à l’esprit que le tennis est juste un jeu, qu’il n’y a pas de tension entre nous. Afin que nous soyons un exemple pour les enfants »
Son académie à Manacor
« J’y suis impliqué à 100 %. Je m’y entraînerai et mon équipe y travaillera. Nous voulons que cette académie devienne une référence en Espagne. Il va y avoir beaucoup de courts, en dur, en terre battue, couverts… mais aussi une piscine et une salle de musculation. Les enfants pourront être scolarisés sur place car l’éducation est parfois plus importante que le sport. Il y aura aussi des terrains de foot et de basket, car je crois que les enfants doivent profiter de la vie et ne pas penser au tennis tout le temps. »
L’interview complète ici
Publié le mardi 17 mai 2011 à 14:15