Après son exploit face à Roger Federer, Jo‐Wilfried Tsonga s’est présenté particulièrement calme face à la presse. Le Français donne les clés de sa victoire face au Suisse et se projette sur la suite du tournoi. Interview.
Jo, quelle a été la clé de ce match ?
C’était de rester sur les plans qu’on avait fixés avec mon entraîneur, de jouer tout le long de la manière qu’on avait définie ensemble. L’idée était de le repousser loin derrière et de lui faire jouer le plus de revers possible.
C’est la première fois que tu es en demi‐finale à Roland Garros, que ressens‐tu ?
C’est génial, c’est super (Rires) ! Mais malheureusement, je ne peux pas faire la fête, je ne peux pas crier victoire. C’est très bien d’être en demie, je suis super content, mais le tournoi continue. Evidemment, quand on bat Federer en quarts, on se dit que ça peut aller beaucoup plus loin. L’important pour moi est de rester concentré. Je vais affronter un joueur qui n’a pas lâché un set, qui joue extrêmement bien et a l’habitude de gagner des tournois sur terre battue. Le plus important à l’heure qu’il est est de rester dans ma routine et d’aborder mon prochain match le mieux possible. Je commence à avoir plus d’expérience sur ce genre de moments. Quand j’avais battu Federer à Wimbledon, je m’étais dit : « Ce coup‐ci, je peux aller au bout ». J’ai déjà joué plusieurs demi‐finales de Grand Chelem, je sais qu’il faut que je reste dans mon tournoi car l’important est d’aller plus loin que ça.
Est‐ce que tu te sens plus mâture en tant que joueur de tennis, et quel est le rôle de Roger Rasheed là‐dedans ?
Oui, je suis plus mature. Cela va dans la logique des choses, dans la mesure où les années passent. J’ai plus d’expérience jour après jour. Je trouve aussi que j’ai fait les bons choix ces derniers temps. Lorsque j’ai fait le choix d’être seul, je voulais voir comment j’aimais le tennis, si je jouais vraiment pour moi. Cela m’a permis de me rendre compte que j’adorais ça. Et à un moment donné, je me suis rendu compte que tout seul, c’était dur étant donné qu’en dehors du jeu, il y a beaucoup de choses à gérer. Il faut être à l’heure à l’entraînement, motivé tous les jours à l’entraînement, bien manger, bien dormir, bref avoir une vie de champion. C’est plus facile à gérer quand il y a des gens autour qui peuvent nous aider. Roger Rasheed m’amène du sérieux et sa passion pour tout ce qui est tactique et physique, car il me pousse tous les jours à donner le meilleur de moi‐même.
Un mot sur David Ferrer, ton prochain adversaire ?
C’est un joueur très accrocheur, qui court énormément, et qui couvre beaucoup terrain. Il fait mal avec son coup droit et une fois qu’il vous a embarqué, en défense, ça dure longtemps (Sourire) ! C’est un joueur très véloce, rapide et endurant. Il a beaucoup de qualités, sinon il ne gagnerait pas autant et si facilement. Malgré cela, je sens que je suis capable de le battre, parce que j’ai toutes les armes qu’il faut. Je suis plus endurant et régulier qu’avant. Je frappe aussi beaucoup plus fort que lui et je sers à priori beaucoup mieux que lui.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le mardi 4 juin 2013 à 20:07