Le patron, c’est lui !

C’est fait ! Jo‐Wilfried Tsonga est en huitièmes de finale, à Melbourne. Le numéro deux fran­çais ne s’est pas laissé surprendre par son pote Gilles Simon. Il s’im­pose, tout en gestion, 7–6(5) 6–4 6–2, en 1h53.

Eviter le mara­thon. Ce devait être l’ob­jectif premier de Jo‐Wilfried Tsonga avant d’af­fronter Gilles Simon, à Melbourne. En effet, Gilou se pose en véri­table spécia­liste du match en cinq sets et l’on sait, de surcroît, qu’af­fronter un compa­triote qui nous connaît par cœur est toujours périlleux. Mais, grâce à sa qualité de service, d’une part, et aux trop nombreuses erreurs de son adver­saire, Jo sort du piège indemne. Intelligent, il a géré en s’ap­puyant sur son enga­ge­ment dans un premier temps. Avant de prendre plei­ne­ment la mesure de Simon dans l’échange dans un second. En témoignent ses 40 coups gagnants et les points inscrits par les deux joueurs : 38 chacun pour une égalité parfaite dans le premier set ; puis 30 à 22, et 26 à 19 dans l’ul­time manche. Le score final ? 7–6(5) 6–4 6–2. Et, surtout, moins de deux heures de jeu.

Moins de deux heures de jeu…

Alors voilà. Nous y sommes. Pendant que Gilles Simon pourra soigner son pied, récu­pérer des efforts consentis – il a joué ses septième et huitième matches en cinq manches à Melbourne, sur 22 rencontres dispu­tées là‐bas, en carrière – et se satis­faire d’une semaine posi­tive, à laquelle il ne s’at­ten­dait certai­ne­ment pas après sa bles­sure de Kooyong… Jo‐Wilfried Tsonga, lui, affron­tera Roger Federer pour une place en quarts de finale. Sur la Rod Laver Arena certai­ne­ment. En night session proba­ble­ment. Bien malin sera celui capable de prédire l’issue d’un tel match. Si Roger Federer pratique le tennis qu’il nous a montré en fin d’année dernière. S’il tient physi­que­ment. Ou si ce n’est pas le cas. Si Tsonga élève son niveau de jeu et se montre toujours aussi intrai­table sur son service. S’il s’ap­puie sur ses dernières pres­ta­tions face au Suisse. Ou pas… 

Gageons que l’issue de cette rencontre se dessi­nera sous les yeux d’un Gilles Simon, bien tran­quille, au fond du canapé. Et qu’en cas de mara­thon, il esquis­sera un petit sourire.

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Publié le samedi 18 janvier 2014 à 11:55